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Citation de pascalenaulin


On pouvait lire l'histoire de la montée des océans aux traces que les grandes marées avaient laissées sur les murs de la ville et, encore plus sur ceux du réfectoire du poste de police. Deux ou trois fois par an, de colossales tempêtes recouvraient le sol usé de la salle à manger d'eau salée et de détritus en plastique, vestiges du siècle passé que la mer n'en finissait pas de rejeter. Des vagues poisseuses déferlaient sur la lagune de Bordeaux depuis l'océan à une cinquantaine de kilomètres de là. Elles se répandaient sur les champs, dans les vignes, dans les rues et au rez-de-chaussée des bâtiments, malgré les digues , les murets, les canaux de dérivation et les mêmes barrages qui bordaient maintenant toutes les côtes de la planète. Les murs imbibés d'eau mousseuse se recouvraient de salpêtre.. Celui de la cantine se transformait en matière visqueuse qui, à son tour, se changeait en poussière anthracite. Rien ne résistait à la montée des océans.
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