Bertrand Badré

Un connaisseur et acteur de haut vol du monde de la finance qui donne son avis sur ce qui doit changer, et qui presse pour un changement de logiciel du système : c'est suffisamment rare et important pour que ce livre soit lu par beaucoup. Les constats et préconisations sont accessibles, le langage est simple et imagé.

On retient surtout qu'il faut abandonner le système capitaliste actuel de court terme et de profit comme fin en soi pour réimplanter un capitalisme amélioré, de solutions à des problèmes de la planète, avec une vue long terme et qui intègre les dimensions climat / ressources et sociales. Cela doit se décliner dans le concret y compris par de nouvelles normes comptables - espérons européennes.

L'intérêt aussi est d'avoir une synthèse de toutes les initiatives positives qui se mettent place ces dernières années et leur articulations. (ODD, COP21, Green deal,...).

Je regrette pour ma part qu'il n'y ait pas de mention sur les réformes possibles et nécessaires de la bourse, du trading HF etc... seulement le constat rapide que ce sont les plus aisés qui profitent de sa hausse. Parler de réforme de la finance sans parle de la réforme des bourses, cela m'interroge quand même.

La question du « monde d’après » est aujourd’hui et depuis quelques mois omniprésente. Que ce soit les personnes politiques, les médias tous parlent du monde d’après comme d’un nouveau monde, d’une nouvelle terre.



Si l’on est un peu plus réaliste, on lira avec plaisir cet ouvrage de Bertrand Badré qui part de la situation actuelle et de son expérience personnelle pour donner des idées de renouveau.



Petite vidéo :
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Ce livre montre comment la finance est un outil qui permettrait de multiplier les innovations pour atteindre les objectifs de développement durable et parvenir à un monde meilleur pour l’ensemble de l’humanité.

Dans une première partie, il rappelle les étapes de ces quinze dernières années qui ont abouti à une crise de confiance majeure. Il fait un focus sur l’année 2015 qui a été l’occasion de définir une nouvelle feuille de route pour instaurer une développement durable et universel.

La seconde partie aborde des exemples et pistes de travail, inspirées de ses expériences professionnelles, pour que la finance soit au service du bien commun.

Très documenté tout en restant accessible, cet ouvrage passionnant et optimiste apporte un éclairage sur le monde qui nous entoure et les enjeux en termes de santé publique, d’équilibre économique et démographique, de climat et de numérique. Si la finance a montré, notamment avec les abus et crises financières de ces dernières décennies qu’elle pouvait être un mauvais maître, elle peut également être un bon serviteur de l'économie réelle et de la société. Un changement de cap est possible si les initiatives individuelles et collectives sont encouragées et si chacun d’entre nous agit dans le sens d’une coopération internationale.
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