Bertrand Binoche vous présente son ouvrage "
Ecrasez l'infâme ! : philosopher à l'âge des Lumières" aux éditions La Frabrique.
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Si l’homme est « susceptible de perfectionnement », c’est bien qu’il a pour vocation de progresser en direction d’un modèle auquel il aspire d’ailleurs de lui-même et, dans cette perspective, il serait bien plutôt contre-nature qu’il ne se perfectionnât pas.
Il s'agit de déplacer l'alternative : d'abord e n montrant que celle du Droit naturel et de l'Histoire est illusoire, récurrente, parce que le droit de l'Histoire est aussi « naturel » que celui de l'Homme ; ensuite, en dégageant par là même une autre opposition, bien plus radicale, celle d u Droit et d u non-droit : pourquoi donc faudrait-il penser le politique en termes d e droit quand d'autres voies se dessinent, sous les débris d'un présent exténué?
Aussi bien, le concept même d’ « esprit général » est un concept relationnel puisqu’il a pour vocation de penser les rapports entre variables qui le définissent. Au contraire, le concept même d’ « histoire idéale éternelle » est per se un concept paradigmatique qui a pour mission de surmonter l’interdit aristotélicien : il peut y avoir une science de l’histoire pour autant que celle-ci est un universel concevable sous l’espèce de l’éternité
S'il est vrai que tout «grand livre de philosophie » est une pratique originale de celle-ci, il faut, avant tout, identifier les difficultés spécifiques que générera son exposition. Le lecteur de L'esprit des lois en rencontrera trois : l'accumulation érudite des faits, la tentation de la réduire à une simple démonstration idéologique, enfin la très résistante bizarrerie avec laquelle se trouvent disposés lesdits faits.
À l’évidence, la civilisation que fait ici intervenir Balzac contre l’athéisme s’inscrit (parodiquement ?) dans le sillage de la « civilisation chrétienne, c’est-à dire de l’affirmation que l’ordre civilisé, loin de se construire contre la superstition chrétienne, s’en présente, au contraire, comme le résultat.
De ce fait, et c'est évidemment essentiel, l'expression même de «philosophie de l'histoire» serait apparue à Hobbes comme une contradiction dans les termes, aussi aberrante que celled'uncercle carré.