On distingue, depuis l’Antiquité, deux grands types de dédales : le tracé à ligne continue et le tracé à ligne brisée. Le premier n’offre au voyageur qu’un seul choix, celui d’entrer dans le labyrinthe, afin de suivre son dessin sinueux jusqu’au centre. Comme le dit Penelope Reed Doob, dans un tel dédale au tracé à ligne continue, « il n’y a pas de danger de se perdre, par définition. Aucun talent précis n’est requis, sinon la persévérance, pour atteindre le centre ou sortir ; le labyrinthe n’est pas inextricable, quoique impénétrable puisse paraître subjectivement son tracé.» La désorientation dans un labyrinthe à ligne continue n’est pas liée à une multitude de choix à faire, mais à l’architecture et à la structure même du lieu, à la longueur du tracé, aux tours et détours qu’il fait prendre au voyageur.