Ces fleurs éphémères, qui ne survivaient pas plus de deux jours, donneraient ensuite les cerises rouges contenant les grains aromatiques. Gabriel pouvait déjà les imaginer, cet arôme, ce goût, qui ne viendraient qu’au bout d’un lent et savant processus que ses parents maîtrisaient à merveille, faisant de leur café le meilleur des environs. Ce n’était pas eux qui s’en vantaient. Il n’y avait qu’à compter le nombre et le pedigree des marchands européens qui venaient frapper à la porte du domaine pour s’adjuger tout ou partie de la dernière récolte.