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Citation de le_Bison


Si, à première vue, la chaise électrique paraissait une manière rapide et humaine d'exécuter les gens, dans la pratique ce n'était ni simple ni infaillible. En cas de décharge trop faible ou trop brève, la victime était souvent sonnée mais pas tuée, simplement réduite à l'état d'épave pantelante. En cas de secousse plus violente, les résultats pouvaient se révéler désagréablement spectaculaires. Les vaisseaux sanguins éclataient quelquefois, et un jour l'un des yeux du condamné avait explosé. Il était arrivé au moins une fois que celui-ci rôtisse à petit feu. L'odeur de chair brûlée était "insupportable", avait déclaré l'un des témoins. Manifestement, la science de l'électrocution exigeait professionnalisme et doigté si l'on voulait qu'elle fût à la fois efficace et relativement humaine. C'est là que Robert Elliott était entré en scène.
Appelé comme consultant pour une exécution dans l'État de New York, et conscient aussi bien des défaillances du dispositif que des souffrances infligées jusque-là, il avait compris que le truc consistait à moduler à bon escient la puissance du courant électrique d'un bout à l'autre du processus (un peu comme un anesthésiste règle le flux du gaz administré à un patient qu'on opère), afin de plonger le sujet d'abord dans l'inconscience, puis dans la mort, de manière progressive et relativement paisible.
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