p.262.
Car il y a au moins une chose dont on peut être certain avec la « Dude attitude », c'est qu'on sera peut-être un maladroit, un abruti, un plouc et un ivrogne, mais jamais au grand jamais, on ne sera un salaud.
Olivier Maulin.
p.75.
Les losers : Est-ce que les gens te reconnaissent dans la rue ?
JF : Les gens semblent me reconnaître partout où je vais depuis ce rôle. On m'a souvent demandé de faire mon regard vide. C'est génial de voir que les gens ont tellement aimé ce film.
Un de mes meilleurs souvenirs, c'est un jour, alors que j'étais avec des copains, un type que je n'avais jamais vu est sorti d'un magasin. Il m'a regardé et m'a dit : « Où est la thune, petit morveux ? » Mes amis étaient vraiment choqués parce qu'ils ne voyaient pas de quoi parlait ce type. Mais moi si, je savais exactement de quoi il parlait. C'était génial.
Les losers : Comment avez-vous commencé à jouer le sosie de Saddam Hussein ?
JH : En 1989, le sergent d'armes du sénat de l'État de Californie, où je travaillais, a vu une photo de Saddam Hussein dans le L.A.Times. Il en a distribué une copie à chacun des membres du Sénat, affublée d'une légende disant : « Maintenant, on sait ce que fait Haleva de ses week-ends ! » Après quoi j'ai été contacté par un agent spécialisé dans les sosies et on connaît la suite.
p.37.
Il me semble que nous connaissons tous, ou avons connu à un moment de notre vie, quelqu'un qui ressemble au Dude, tout ce truc autour du fait que le Dude ne change pas. Il est toujours là, toujours à faire son chemin. Il y a en lui quelque chose de droit et honnête et il est comme il est. Et il s'y tient, vous voyez ? Les temps qui changent n'ont pas de prise sur lui.
p.151.
Dans The Big Lebowski, le Dude ne fait effectivement avancer l'histoire que deux fois. La première , lorsqu'il se rend chez Big Lebowski pour se faire dédommager pour son tapis et la deuxième, lorsqu'il retourne demander des comptes au Big Lebowski. Le reste du film, on dit au Dude d'aller quelque part, ou il y est emmené de force. Il est trimballé d'une histoire à une autre sans rien contrôler et il essaie de faire de son mieux dans chaque situation. Pour moi, ceci est bien plus proche de la vraie vie. La plupart des gens ne sont pas des battants ni des héros. Ils essaient de faire de leur mieux face aux situations dans lesquelles ils se trouvent plongés et ils ont envie de faire ce qu'il faut pour retrouver leurs habitudes.
p.136.
Les losers : Quel est votre scène préférée ?
OB : La première scène, quand Dude et Walter s'engueulent alors qu'ils tentent d'avoir une conversation basique, mais se révèlent incapables de communiquer ou d'écouter ce que l'autre dit. C'est une parfaite représentation de la plupart des relations modernes, qu'elles soient personnelles ou politiques. Et puis Walter arrête de crier une seconde pour reprendre gentiment le Dude sur son emploi d'un terme raciste, mettant ainsi en lumière la stupidité de la moralité moderne. Tout le monde croit savoir ce qui est bon et veut vous obliger à vous y soumettre. Mais pas le Dude. Il voit les zones grises.
p.102.
Les losers : Avez-vous une idée de ce qui, dans ce film, fait tellement écho chez les gens ?
PE : Je crois vraiment que c'est son humour. À part ça, si je devais l'analyser sous un autre aspect que l'humour, je dirais que c'est LE film pour adolescents, parce que le Dude est un type qui refuse de grandir tandis que l'autre Lebowski est une sorte de père cauchemardesque. Voilà un type qui ne fait que ce qu'il veut : il se défonce, il joue au bowling et joue au plus fin avec l'autre. À chaque fois que je regarde ce film, je découvre un truc drôle que je n'avais jamais remarqué avant. En ce sens, ce film est une véritable mine d'or.
Que peut-il bien y avoir dans the Big Lebowski qui suscite autant d’intérêt et d’affection ?
Eh bien, Dude, on n’en sait strictement rien.
Pour quelques uns, The big Lebowski est juste un divertissant pastiche du film noir des années 50. Pour la plupart, il est LE FILM culte des années 90. Un phénomène quasi-religieux qui élève l’art de ne rien faire au rang de dogme fondamental, et dont les répliques loufoques servent aujourd’hui de nourriture spirituelle à des milliers de fans (Achievers).
Avec Je suis un Lebowski, découvrez l’œuvre des frères Cohen d’un œil neuf. Commentaires déjantés, phrases cultes, jeux, mises en situation, entrevues avec les acteurs et ceux qui ont contribués à leur création, photographies prises sur le tournage par Jeff Bridges lui-même. Rédigé sous forme de mook (contraction de magazine et de livre), Je suis un Lebowski repose sur l’équilibre parfait entre un fond délirant et une forme de grande qualité. Un livre à garder sous la main pour voir et revoir sans modération l’épopée du Dude.
Bill Green est graphiste .
Ben Peskoe est développeur Web et écrivain.
Will Russel, magicien, et Scott Shuffitt, artiste, sont les créateurs du Lebowski Fest.
p.156.
Les losers : Dans votre vie, comment arrivez-vous à gérer les gens qui ne comprennent pas ?
JH : Je n'ai pas beaucoup d'amis proches qui n'ont pas compris. Ceux qui ne comprennent pas The Big Lebowski n'ont probablement pas beaucoup le sens de l'humour et la vie est trop courte pour la passer avec ces gens.