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Citation de collectifpolar


Martinetti resta peut-être cinq secondes à me dévisager, sans manifester la moindre expression. Enfin il murmura :
- Merci. Je… Je vous remercie. (Puis il alla ouvrir les rideaux et, l’air soucieux, s’abîma dans la contemplation du paysage.)
Je me rassis, conscient du regard dont Proxmire et Channing me transperçaient. J’aspirai une profonde bouffée de fumée et, sans préavis, fut aussitôt pris d’une de ces satanées quinte de toux, violente et déchirante. Quand elle s’apaisa, Martinetti était de nouveau derrière son bureau. Il m’observait d’un air bizarre. J’avais craché dans mon mouchoir.
- Ça ne va pas ? s’informa-t-il.
- Ce n’est rien, juste un peu de bronchite, répondis-je, sachant bien que ce n’était pas cela.
Mais je ne tenais pas à aborder ce sujet de conversation. Je me relevai pour flanquer mon mégot dans la cheminée et retournai à ma place. L’espace d’un instant, je me demandai quelle opinion ces trois hommes avaient à mon sujet. Mais, en vérité, c’était sans importance et je chassai cette pensée de mon esprit.
- Monsieur Marinetti, j’aimerai que vous me mettiez au courant des événements de la journée. Je n’ai aucune envie de foncer en plein brouillard.
Il acquiesça.
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