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Citation de urbanbike


Avoir sans cesse ces vents violents dans les oreilles même si l'on est ancré de façon sûre, finit par être lassant. La situation a encore empiré du fait que, plusieurs jours de suite, nous avons reposé sur le fond pendant une heure à chaque marée basse. Nous étions arrivés à Baltimore juste au moment où l'amplitude est la plus grande et la hauteur d'eau ne suffisait pas pour le tirant du Rustica.

Que fait-on, au cours de journées pareilles ? va-t-on me demander. On lit de bons livres, on bavarde, même si cela ne va pas très loin, on fait la cuisine et on mange, on écoute de la musique et la radio, volontiers dans quelque langue étrangère et exotique, on répare quelque chose sur le bateau, on prépare la suite du voyage ou de futures expéditions en navigant à sec sur la carte marine et portant des caps et des distances, on reste assis dans le cockpit à regarder le ciel, l'eau et la nature, on boit une bouteille de vin le soir venu. Pour ma part, en plus de cela, je polie des pierres et j'écris des livres. Tant que j'ai ce qu'il faut à bord, ce n'est pas une punition pour moi de ne pouvoir gagner la terre pendant quelques jours. La seule chose qui puisse me taper sur les nerfs c'est le vent et le fait que jamais, pas une seconde, il ne se tait. On s'habitue certes, mais pas à tout et pas éternellement. Au bout d'un moment, on est capable de distinguer la chute d'une aiguille, au milieu du hurlement du vent.
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