LE DOCTEUR
A propos, Ingeborg, lis-tu quelquefois les journaux, toi ?
INGEBORG
Les journaux ?... Oui, celui qu'on me donne à la cuisine, tous les jours avant d'aller au marché.
LE DOCTEUR
Non, pas celui-là.
INGEBORG
Ah ! celui qu'on apporte tous les matins chez M. le Consul ? Non, celui-là, je ne le lis pas. On y dit de trop vilaines choses.
LE DOCTEUR
Tu n'as pas de goût pour ça, toi.
INGEBORG
Dame ! Nous autres nous en entendons assez comme cela; pas la peine d'aller en lire. Maintenant... les gens chics en ont peut-être besoin.