Je me demande comment les gens font pour ne pas vivre dans leur tête et comment ils font pour vivre dans leur corps. Ils rient aux éclats. Ils parlent fort. Ils se font entendre. Ils se prennent par la taille. Ils dansent. Rien ne les arrête, pas d’obstacles entre eux et les autres. Le monde à travers mes yeux est un monde sensible. Je le vis de l’intérieur. Dans mon corps se trouve un toboggan sur lequel glissent les images, le bruit, les paroles. Ils font des loopings et sautillent, se croisent, se relient. Autour de moi, tout bouge, vit. Je me laisse absorber par les éléments. Je me sens attaquée. Il me faudrait un miroir des sentiments pour m’y retrouver, m’accommoder.