(...) je m’assois sur le siège en velours rouge face au piano noir ébène. Je le toise. Air austère. Costume noir et blanc. Il est splendide. Effrayant. J’hésite à y poser mes mains. Je me sens petite fille devant son maître, celle qui a rejeté les cours de solfège pour les improvisations sauvages. À son image. Je sors des photographies et des poèmes en guise de partition. Je mêle les sens. J’exprime l’invisible.