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2.6/5 (sur 10 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Hambourg , le 06/08/1948
Biographie :

L´écrivain allemand Bodo Kirchhoff est né en 1948 à Hambourg. Influencé par une situation familiale à son avis difficile qui culmine dans le divorce de ses parents en 1955, son contact avec un enseignant pédophile dans un Internat du Sud de l´Allemagne et un doctorat entre autre en Psychologie, Kirchhoff erre longtemps dans ses productions littéraires sur les sentiers d´un narcissisme ingrat, d´une recherche vaine et quasimmenent pathologique du bonheur et de l´harmonie entre les deux sexes.
Auteur de nombreux essais, romans, nouvelles et pièces de théatre, il se fait remarquer dans ses débuts en 1979 avec "Das Kind oder die Vernichtung von Neuseeland" et "Ohne Eifer, ohne Zorn" par une certaine distance des personnages par rapport à eux-mêmes et à leur existence.
En outre, Bodo Kirchhoff est marié et père de deux enfants. Avec son épouse Ulrike Bauer à qui il dédie d´ailleurs certains de ses ouvrages, il vit de ses oeuvres et organise régulièrement des séminaires dans leur refuge Italien.
L´année dernière, Kirchoff est définitivement sorti de ses cendres. Ariane Barth comparait certes déjà dans sa critique "An einem heißen Januartag" du 06 Août 1990 parue dans le Magazine "Der Spiegel" en Allemagne Kirchoff à Phénix, mais force est de constater qu´avec la nouvelle "Widerfahrnis", l´auteur renaît définitivement de toutes les cendres de la mauvaise critique. Il s´est vu attribué le Prix littéraire "Deutscher Buchpreis", ce qui est bien mérité, pour une nouvelle écrite dans les règles de l´art et pour une recherche commune des deux sexes d´un paradis dans lequel on peut entrer.
Ceux qui trouvent Bodo Kirchhoff ennuyeux et des fois difficile à lire devraient prendre le temps de considérer l´évolution de l´auteur d´écrivain prisonnier de son enfance, de ses rêveries et de ses fantasmes à la maturité; de sa vie de hors- la- loi littéraire au chouchou de la critique.

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Source : www.paris.diplo.de
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Liebessehnsucht, die Krankheit, die man selbst engen Freunden verschweigt, für die es keine mildernden Umstände gibt, auch kein aus dem Lateinischen abgeleitetes Wort, ein Krebs mit unsichtbaren Metastasen.
P. 429
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Les chapitres, vers la fin d’un livre, en général diminuent de volume, comme ceux à la fin d’une vie, laquelle n’a plus de longues périodes calmes, mais avance seulement d’une coupure à l’autre, le premier ami qu’on enterre, la dernière étreinte d’un corps qu’on ne connaît pas — Reither voyait ces deux ou trois chapitres de fin lui arriver littéralement dessus, lorsqu’un Africain en survêtement jaune à capuche s’accroupit à côté de lui en s’appuyant sur son sac à dos, le visage plus sombre que le ciel nocturne, sauf le blanc rougeâtre des yeux et les dents blanches — un simple rendu de phénomènes, comme l’Africain aurait pu dire de lui qu’il était un homme d’un certain âge couché par terre, d’Europe centrale, en train de saigner et de se cramponner à une bouteille de vin ; détruit sur le sol aurait à peine été trop dire. Can I help you ? Encore une fois, moins fort, sa question presque polie, alors qu’il sautait aux yeux qu’une aide était nécessaire.
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Si, j’ai dit une chose, j’ai manifesté qu’on pouvait dormir encore, please, j’ai dit, please. Et elle a compris, cette petite comprend plein de choses — il tapota du doigt le livre, les taches de vin —, ce que je ne comprends pas : Pourquoi le livre n’a-t-il pas un vrai titre, seulement ce nom inventé ? Il rangea le sac sur le sol, tout ce qui gisait autour, le peigne, la clé de l’appartement, le livre, les cachets, éparpillés comme s’il avait heurté le sac du pied dans la nuit, ou si la fille y avait fouillé. Je ne sais pas, dit Leonie Palm.
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Je connais le livre que vous avez pris au passage. Une mère écrit sur sa fille qui, enfant, était déjà perdue, bien avant d’être l’adulte qui, par une nuit d’hiver, se couche ivre au bord d’un lac, pour oublier, pas pour mourir de froid, mais le résultat est le même. Il n’y a pas de père dans l’histoire, il a disparu très vite, à seize ans déjà la fille passe des nuits dehors, fume et boit. Et la mère demande toujours seulement Où étais-tu ? ou, quand elle a sa fille au téléphone, Où es-tu ? Au lieu de lui demander ne serait-ce qu’une fois Qui es-tu ? Ensuite la fille est devenue grande, elle travaille chez un avocat, et la mère continue à s’interroger. Jusqu’au jour où elle souhaite sans le dire que sa fille reste où elle est. Et beaucoup plus tard elle apprend ce qu’elle était, qui elle était. La maîtresse de l’avocat,pendant cinq ans, jusqu’à ce qu’il réintègre son ménage ennuyeux.
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Et puis écrire est une chose qui se fait dans le silence, je ne vous apprends rien… La maison d’édition que vous aviez a fermé ? Un mot qu’elle ne prononçait qu’à contrecœur, fermé, et au lieu de continuer à se frotter les bras elle prit son visage entre ses mains, des mains très adultes, mûres, trouva-t-il, même si des mains ne peuvent pas être mûres, il n’y a que dans le langage qu’elles le peuvent. J’avais une boutique de chapeaux, dans la capitale, dit-elle, fermée elle aussi. Il y avait de moins en moins de visages allant avec mes chapeaux. Est-ce que vous possédez un chapeau ? Seulement un bonnet de laine, répondit Reither. Contre le vent dans la vallée. Savez-vous que le désir, de plus en plus répandu, de n’avoir pas seulement son nom sur sa porte, mais aussi sur une couverture de livre, c’est la mort du bon livre ?
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Et il se retrouva finalement seul avec cette page sur un homme et une femme qui se rejoignent dans une chambre d’hôtel en bordure de la ville, après avoir parlé pendant des heures et fumé d’innombrables cigarettes ; tout d’un coup la femme, qui n’est plus toute jeune, se déshabille et s’étend sur le lit et replie une jambe, une seule, et l’homme, qui n’est plus jeune non plus, se penche sur elle et presse sa bouche sur son sexe. Il suce aussi fort que s’il craignait, en arrêtant, de retomber là-bas, d’où il vient, et elle, la femme, l’empoigne et lui arrache pantalon et chemise et le suce tout aussi fort, pour ne pas retomber là d’où elle est venue, d’un immense chagrin.
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Begierde ist, wenn einem zu fehlen scheint, was man eigentlich hat, und man geben möchte, was man nur zu haben glaubt, wieder und wieder; man weiss nicht, warum es einen gibt, warum man lebt, aber dass man lebt, wird zur Gewissheit.
P. 574
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J’ai dormi avec une femme. Pensables alors même, certains détails, même s’il n’avait pas su comment les raconter et ni s’il fallait le faire. Reither était éveillé, tenant d’un bras celle avec qui il avait couché. Comment raconter les amours encore incertaines, flottantes, les débuts au lit ? Une fois, une unique fois, dans ce qu’avait envoyé une femme il avait lu quelque chose de véridique sur la première rencontre amoureuse, quand l’un et l’autre n’ont pas encore confiance en ce qu’ils font et procèdent aussi prudemment que s’ils ôtaient à l’autre des pansements ou nettoyaient une plaie.
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Et ce vin pour lutter contre l’hiver, c’était ce qui restait d’un voyage dans sa vieille Toyota jusque dans les Pouilles, avec pour seule climatisation les vitres ouvertes dans la chaleur torride du mois d’août. Et le livre calé contre le cendrier n’était qu’un tout petit livre, cinquante pages à peine, manifestement autoédité, d’aspect toutefois assez plaisant, c’est pour cela qu’il l’avait remarqué, mais aussi parce qu’il ne portait pas de titre, à moins que le titre ne fût ce nom sur la couverture, Ines Wolken — nom inconnu et sans doute inventé.
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Alle Redseligen sind Wiederkäuer, sie ernähren sich von alten Wunden und Zweifeln, in einer Art Schluckauf würgen sie die Wunden und Zweifel ein ums andere Mal herauf und verschlingen sie erneut.
P. 172
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