Gérald Félix- Tchikaya n'a jamais digéré son enfance. À l'inverse d'un Saint- John Perse ou d'un Senghor chez qui l'enfance est un paradis perdu, Gérald Félix- Tchikaya considère la sienne comme une absence, un vertige.En somme, un divorce avec l'enfance.Et " Le Mauvais sang" est travaillé d'un bout à l'autre par ses douloureux souvenirs d'enfance.Dès ses premiers vers, le jeune poète crie sa solitude, évoque son pied bot, décrit sa tristesse dans un jeu de miroir, où le spleen répond en écho à la pluie qui tombe sur la ville." Le Mauvais sang", c'est certes Rimbaud, mais aussi Verlaine.
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