Fort de son expérience et de sa critique des systèmes totalitaires, Tzvetan Todorov met au jour les différences irréductibles, mais surtout les continuités entre totalitarisme et néolibéralisme. Car il y a dans l'uniformisation et le conformisme des sociétés occidentales des ressorts autoritaires, sans oublier ce messianisme politique dont témoigne la démesure interventionniste de l'Occident, mettant une partie du monde à feu et à sang.