AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Pralinerie


Les chercheurs ont eut deux surprises.
La première fut de comprendre que ceux qui avaient eu l'enfance la plus dure (parmi ces privilégiés) furent ceux qui avaient connu la vie adulte la plus épanouie, probablement parce qu'à l'âge de 18 ans, ils avaient été contraints par leurs petites épreuves de mettre en place des défenses positives. Alors que ceux qui avaient connu une enfance protégée avaient moins su affronter les épreuves de la vie.
La seconde surprise fut de constater que les mécanismes de défense le plus souvent retrouvés chez les adultes épanouis étaient les mêmes que ceux que l'on pouvait noter dans une population d'enfants résilients maltraités :
-La sublimation, quand la force de vivre est orientée vers des activités socialement valorisées, comme les activités artistiques, intellectuelles ou morales, Cette vitalité, aimantée par la société, permet aux blessés de l'âme, petits et grands, d'éviter le refoulement et de s'exprimer en entier, pour le plus grand bonheur de tous.
- Le contrôle des affects est associé à la sublimation : ni colère, ni désespoir, ni rumination, ni passages à l'acte brutaux, pour satisfaire les besoins immédiats. Une douce gestion du temps, une aptitude à retarder la réalisation des désirs et à les transformer, afin de les rendre acceptables. L'altruisme a été un trait caractéristique de cette population. Le dévouement à autrui permet d'échapper au conflit intérieur et permet de se faire aimer grâce au bonheur qu'on donne. Le retour est énorme, Cest une bonne affaire. L'humour a également été une défense précieuse. La représentation de l'événement traumatisant, destiné aux autres, permet de prendre de la distance, de moins se laisser entamer par l'épreuve et même d'en retirer un petit bénéfice de comédien.
Finalement, une population d'enfants maltraités donne à peu près vingt-cing pour cent de dépressions récidivantes au cours de l'existence. Ce chiffre énorme correspond au pourcentage de dépressions dans la population témoin et même dans la population privilégiée.
Alors? Il n'y aurait pas de différence entre la maltraitance et la bientraitance? Si l'on ne faisait parler que les chiffres, on risquerait d'arriver à une telle interprétation. Le seul moyen d'expliquer ce paradoxe, c'est d'apprendre à raisonner en termes de résilience. À chaque étape de l'histoire de l'enfant existe une possibilité de réparation ou d'aggravation.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}