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Citation de Pralinerie


Il n'y a pas de fracas sans métamorphose. Les grands blessés de l'âme, les gueules classées de la carence affective, les enfants battus et adultes écorchés témoignent avec étonnement du développement intime d'une nouvelle philosophie de l'existence. Car l'obligation de comprendre et de demander « pourquoi » entraîne à apprendre et à mieux anaIyser l'agresseur. Puis, le fait de se dire « et maintenant, que vais-je faire avec ma blessure? » invite à découvrir la partie saine de soi et à partir en quête de la moindre main tendue.
Alors se tricote la résilience. Elle n'est pas à rechercher seulement à l'intérieur de la personne, ni dans son entourage, mais entre les deux, parce qu'elle noue sans cesse un devenir intime avec le devenir social.
Il n'est pas inutile non plus d'inventer un terme nouveau afin de lutter contre l'usure des mots et l'engourdissement des théories. Un concept inattendu oblige à préciser les anciens : le fait de représenter la résilience par la métaphore du tricot élimine la notion de force ou de faiblesse de l'individu. Ce qui n'a rien à voir avec la vulnérabilité ou l'invulnérabilité et qui est totalement différent du mécanisme psychanalytique de la résistance qui s'oppose à l'accès à l'inconscient, mais ce qui peut côtoyer les notions d'étayage de la pulsion et des défenses du moi. Le déni, le clivage, l'activisme humain et bien d'autres défenses sont élaborés par ces théories, mais la notion de résilience souligne l'aspect adaptatif et évolutif du moi. On peut être résilient dans une situation et pas dans une autre, blessé un moment et victorieux un autre.
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