Bounthavy Suvilay

Un second ouvrage concernant le jeu video culte avec de grandes illustrations en pleine page et de nombreux croquis. On y trouve également des explications sur le processus de création et la numérisation. Un livre pour les passionnés du jeu et il en existe encore (j'en connais) et pour les designers et inventeurs de divertissements graphiques. Il comporte de très nombreux dessins et conseils.

Un livre médiocre, bourré de coquilles et d'informations factuellement fausses (erreurs sur les légendes d'images, méconnaissance de certains jeux etc.). Il s'agit d'une insulte au féminisme que semblaient vouloir promouvoir les éditeurs dans leur communication autour de l'ouvrage. On retrouve un propos tout simplement insultant, envers les femmes (qui osent prendre la place des hommes dans les jeux vidéo comme Uncharted, à cause des vilains bruyants des réseaux sociaux qui forcent les développeurs à mettre des femmes dans leurs jeux) mais aussi la communauté LGBT qui est mise au rang de "propagande californienne" avec mépris. On peut résumer la thèse du livre à ces quelques lignes : "il n'y a pas besoin de femmes pour faire un bon jeu vidéo. il n'y a même pas besoin de personnages pour faire un bon jeu vidéo."

Très bien alors pourquoi faire un livre consacré aux femmes dans les jeux vidéo ?

Je me suis rarement sentie autant insultée à la lecture d'un livre. Je regrette beaucoup de ne pas l'avoir feuilleté avant de l'acheter, pensant naïvement que l'éditeur serait gage de qualité. Que de regrets sur un sujet qui aurait pu être traité de manière bien meilleure.

Synthétique, très bien illustré, une parfaite introduction à un pan du jeu vidéo peu médiatisé et pourtant indispensable.

Je me suis régalé avec cet ouvrage au sujet aussi pointu que surprenant. Attiré par la nostalgie des animes TV de ma jeunesse "Cynthia ou le rythme de la vie" ou encore "Jeanne et Serge" j'ai beaucoup aimé ce voyage dans la littérature manga japonaise vue par le prisme du sport. Encore une façon originale de comprendre et découvrir la société japonaise et plein de pépites de futures lectures à extraire ce cet ouvrage très très sympa.

Méconnu du grand public, Satoshi Kon est pourtant une des figures majeures du cinéma d'animation japonais. Douze ans après sa disparition, les éditions Ynnis réparent cette injustice avec la sortie du mook Hommage à Satoshi Kon. On pourra y découvrir le parcours de ce réalisateur passionnant, auteur du chef-d’œuvre lui aussi méconnu Paprika, grâce auquel il acquiert une renommée internationale.



Mais revenons à ses débuts. Alors qu'il n'est encore qu'étudiant en communication visuelle, il remporte en 1985 un prix avec son premier manga, Toriko. Dès lors, sa carrière démarre sur les chapeaux de roue avec une pointure du milieu qui n'est autre que Katsuhiro Ōtomo. A ses côtés, Satoshi intervient en tant qu'assistant mangaka sur son œuvre culte Akira. Il sera durablement influencé par le style graphique d’Ōtomo : des personnages réalistes et des décors très détaillés. Il travaillera ensuite sur Patlabor 2 avec Mamoru Oshii, autre figure tutélaire de la japanimation et réalisateur du mythique Ghost in the shell. C’est à partir de 1995 qu’il se consacre pleinement au cinéma d'animation en participant en tant que scénariste et directeur artistique à Memories et son volet le plus réussi, Magnetic rose. En 1997, il réalise son premier film Perfect blue qui sera aussi son premier succès, remportant plusieurs prix dans des festivals.



Avec pertinence, l’auteure Bounthavy Suvilay nous offre un éclairage sur les conditions historique, économique et technique dans lesquelles ont pu naître les œuvres de Satoshi Kon. Dans la période d’après-guerre, très influencée par la culture états-unienne, deux studios d’animation émergent, Mushi production et surtout la Toei qui avait pour ambition de devenir le Disney de l’Orient. L’auteure recontextualise également l’émergence des premières séries d’animation japonaises, une étape préalable à la création du studio Madhouse, qui va constituer une réelle alternative aux productions de la Toei et de Ghibli s’adressant exclusivement à un public jeunesse. Dans les années 1990, Madhouse se restructure pour se focaliser sur les longs métrages et le circuit de la VHS (OAV), ce qui lui permet de cibler un public plus adulte avec des films de genre : science-fiction, horreur et épopée médiévale. Katsuhiro Ōtomo fera partie de l’aventure en tant que character designer. Quant à Satoshi Kon, il réalisera Perfect blue, sur proposition d’un producteur du studio qui lui sera fidèle pour ses trois films suivants, Millenium actress, Tokyo godfather et son chef-d’œuvre Paprika, adapté librement du roman éponyme de Yasutaka Tsutsui, sorte de Philip K. Dick nippon.



Enfin, l’auteure revient sur l’héritage laissé par le cinéaste, notamment au sein de l’industrie hollywoodienne et quelques-uns de ses plus illustres réalisateurs. Darren Aronofsky s’est, en effet, inspiré de Perfect blue dans Requiem for a dream et surtout Black swan, tandis que Christopher Nolan a été fortement influencé par Paprika pour l’intrigue et les effets visuels de Inception. En outre, si jusqu'à présent, il n'a curieusement pas eu d'épigone au Japon, Satoshi Kon est cité comme une influence majeure par Jérémy Clapin, le réalisateur du très beau J'ai perdu mon corps.



Premier ouvrage en français relatant la totalité de l’œuvre de Satoshi Kon, mangas, série et films d’animation compris, Hommage à Satoshi Kon nous dévoile toutes les facettes du talent de l’artiste. Entièrement dévoué à son travail et ultra perfectionniste, il exigeait qu’il en soit de même pour ses équipes. Si l’ensemble de ses collaborateurs louent son génie créatif, ils regrettent toutefois son caractère irascible sous l’emprise de l’alcool.



En conclusion, Bounthavy Suvilay nous offre un formidable ouvrage sur Satoshi Kon, aussi riche en termes de visuels que d’informations, de son parcours à son processus de création, en passant par le contexte culturel japonais de production, jusqu’à ses héritiers les plus renommés en France et aux États-Unis. Un must-have pour tous les amoureux du cinéma, de la japanimation et les néophytes qui souhaiteraient découvrir cet univers par l’un de ses plus brillants représentants. Et pour les fans du maître, sachez que Paprika sera bientôt adapté en série live-action coproduite par Amazon Studios.
Lien : https://cinebulles.blogspot...

Avis aux amateurs d'illustrations, de dessin, peintures et autres astuces sur les logiciels de retouches photos ou techniques graphiques ; Dans cet ArtBook sont regroupés près de 25 graphistes expliquant leur parcours respectifs afin d'arriver à rentrer dans l'univers de l'animation ou de la BD et travaillant à Ankama. Retrouvez les univers de Dofus, Wakfu, Mais aussi Maliki ^^ Enfin, dévorez surtout cet album avec les yeux, les illustrations étant d'une grande qualité.