Le design est une activité liée à une pensée complexe et à une logique originale où la recherche esthétique s'associe aux stratégies industrielles et où la technologie n'est qu'une partie d'un vaste contexte symbolique. Les rapports entre l'art et le design sont beaucoup plus difficiles à mettre en théorie, en raison de leur caractère spontané et discontinu. Il fut un temps où l'on considérait que l'art générait de nouveaux langages tandis que le design les utilisait. Aujourd'hui nous assistons au phénomène inverse...
Le designer, à la différence de l'architecte universitaire, est amené à concevoir l'architecture comme le résultat complexe d'une accumulation d'éléments qui s'assemblent autour d'une nouvelle hiérarchie de fonctions, pour finalement réaliser un ensemble qui résulte de logiques, de projets et de matériaux différents, soudés par une forte tension domestique.
Les langages "publics" de l'architecture, leur complexité apparente, relèvent de la fiction à laquelle je faisais allusion. Il n'existe, aujourd'hui, aucune unité possible de méthodes entre l'extérieur et l'intérieur. A moins que ne se réalisent, en de très rares occasions, des unités de récit, des scénarios complets : en général, les problèmes sont différents, en ce sens que les uns produisent des qualités émotives et sensorielles (intérieures), les autres des métaphores publiques.