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Citation de missmolko1


— Voulez-vous vous joindre à nous ? proposa Bragg.
Francesca espéra qu'ils accepteraient. C'est alors qu'elle vit Calder Hart pénétrer dans l'établissement.
Oh, non ! Ils n'avaient vraiment pas besoin de cela !
Il était accompagné d'une ravissante jeune femme brune, et d'un autre couple. Dans son smoking parfaitement coupé, Hart était sans doute l'homme le plus remarquable de la pièce. Francesca se demanda qui était sa compagne, et si elle le verrait un jour deux fois de suite avec la même femme...
— Nous devons retrouver des amis, répondit Montrose.
Francesca sut précisément à quel moment Calder les avait aperçus. Il lui adressa un sourire, s'excusa auprès de ses compagnons, et se dirigea vers eux d'une démarche à la fois ferme et nonchalante.
— Hart est là, annonça Francesca.
S'il causait des ennuis, elle le tuerait. Montrose s'était retourné, et Francesca lui trouva l'air tendu, et mécontent. Ou était-ce le fruit de son imagination? Elle glissa un coup d'oeil à Constance qui semblait plus qu'anxieuse... terrifiée. Elle faillit lui dire : « À quoi t'attendais-tu ? »
— C'est Calder Hart? chuchota Sarah, tout excitée.
— Oui, répondit Francesca qui savait qu'elle mourait d'envie d'admirer sa collection d'oeuvres d'art.
— Je vous en prie, présentez-le-moi! Mais sans dire que je suis peintre.
— Promis.
Hart s'arrêta devant leur table.
— Rick.
— Calder, fit Bragg sur le même ton, qui n'était pas particulièrement aimable.
Hart se tourna d'abord vers Francesca. Son regard se fit plus chaleureux tandis qu'il s'attardait sur sa robe.
— Eh bien, eh bien, murmura-t-il en s'inclinant sur sa main, vous ne cesserez jamais de me surprendre, Francesca.
Elle lui lança un regard suppliant qui voulait dire : « Je vous en prie ! Ne laissez pas Montrose penser que vous courtisez sa femme ! » Elle était trop affolée pour se soucier de l'admiration de Hart à son égard. Il se tourna vers Constance et Neil en souriant.
— Lady Montrose. Vous êtes plus belle chaque fois que je pose les yeux sur vous.
— Monsieur Hart, dit Constance dans un souffle.
Francesca regarda Neil. Il était rouge de colère. Il savait !
Hart lui adressa un signe de tête.
— Montrose. Comment allez-vous ?
Un muscle jouait sur la mâchoire de Neil, et son sourire était crispé.
— Mon épouse est la plus jolie femme de l'assistance, n'est-ce pas ?
Il semblait prêt à se battre.
— Vous me mettez dans l'embarras, répondit Hart sans le quitter des yeux. Il y a tant de femmes ravissantes ici ce soir que je ne voudrais pas insulter quiconque.
Ils avaient l'air de deux taureaux dans le même enclos. Neil se posta devant Constance.
— Vous insulteriez mon épouse ? demanda-t-il, l'air mauvais.
Constance était blanche comme un linge, à présent.
— Neil, chuchota-t-elle.
Francesca comprit que ce dernier cherchait la bagarre.
— Neil... risqua-t-elle à son tour.
Mais déjà Bragg s'interposait entre les deux hommes. Passant devant elle, il prit le bras de son demi-frère.
— Tu connais Evan Cahill, et sa fiancée, Sarah Channing.
Sur un dernier coup d'oeil moqueur, Hart abandonna Neil.
— Je n'ai pas eu l'honneur d'être présenté à Mlle Channing, dit-il en la saluant de la tête. Sarah rougit.
— J'ai beaucoup entendu parler de vous, monsieur Hart, et j'admire infiniment ce que vous faites pour les arts.
Il eut un sourire sincère.
— Vous êtes collectionneur, vous aussi ?
Elle hésita.
— J'aimerais le devenir.
— Je vous souhaite de réussir.
— Voici ma cousine, la comtesse Benevente, enchaîna timidement Sarah.
Bartolla était la personne la plus flamboyante de la pièce, et Francesca s'étonna que Hart ne se soit pas dirigé droit sur elle. Mais peut-être était-ce à cause de l'intérêt qu'il portait à Constance.
Hart regarda Bartolla pour la première fois depuis qu'il était arrivé à leur table. Elle était restée assise, contrairement aux autres, et il se contenta de lui adresser un salut de la tête. Son attitude indifférente était pour le moins inhabituelle, mais peut-être était-il conscient de la présence de Montrose derrière lui et craignait-il un coup de couteau dans le dos. Puis il lâcha avec un sourire ironique :
— Je crois que nous nous sommes déjà rencontrés.
— À Londres, je pense, acquiesça-t-elle froidement.
Elle n'avait plus rien d'une séductrice.
— Non, à Lisbonne. Je n'oublie jamais une nuit de pleine lune sur la mer.
— Oh, vraiment? Vous avez meilleure mémoire que moi.
— À moins que je ne confonde avec un autre souper?
Bartolla sourit, et si les sourires avaient pu tuer, il serait mort.
— Sans doute. Vous pensez certainement à une autre femme. Ravie de faire votre connaissance, monsieur... Hyde?
Francesca poussa un lourd soupir. Tous les regards convergèrent vers elle, mais elle s'en moquait. De toute évidence, Hart et Bartolla avaient été intimes. Elle aurait dû s'en douter ! Hart riait, et il ne prit pas la peine de rectifier l'erreur de Bartolla.
— C'était un plaisir, dit-il. Je dois à présent rejoindre mes amis, ajouta-t-il à l'intention de Francesca.
Elle en fut infiniment soulagée. Grâce à Dieu, il ne causerait pas d'ennuis ce soir.
— Bonsoir, lança-t-elle vivement, se retenant presque pour ne pas le pousser vers la sortie.
Il se tourna brusquement vers Bragg.
— À propos, tu connais la nouvelle ?
— Quelle nouvelle ? demanda Bragg sèchement. Lui aussi souhaitait que son frère s'en aille.
— Leigh Anne est à Boston.
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