Tu mets des noms sur des fragments du monde, tu confonds ta réserve de mots avec la totalité de la vie. Tu vois la vie comme si tu regardais une pièce à la lumière d'une unique bougie en mouvement. Ainsi tu crois par erreur que les petits morceaux que tu vois, l'un après l'autre, sont séparés et ne peuvent être vus comme un seul. Et dès lors que tu vois et crois séparées les petites parties, tu dois inventer des manières de les relier.
C'est précisément l'erreur de la vision de la vie d'une personne ordinaire, car toute chose est toujours reliée. La Terre-du-Milieu ne forme qu'une seule pièce, éclairée par des milliers de bougies.