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Critiques de Brian Bolland (70)
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Batman : The Killing Joke

Même s’il n’en est pas fier, Alan Moore a œuvré sur Batman et son plus grand ennemi, le Joker. C’est ainsi grâce à l’enthousiasme du dessinateur Brian Bolland que The Killing Joke a été écrite, qu’Urban Comics réédite dans une édition Deluxe pour mettre en valeur cette œuvre qui a fait date au sein des comics des années 1980, aux côtés de The Dark Knight returns, de Watchmen et de Batman : Année Un.



Pour accompagner, l’aventure de The Killing Joke, notons tout d’abord que plusieurs écrits explicatifs nous sont proposés ; ainsi, la touchante préface de Tim Sale nous dévoile pas mal d’aspects de ce court roman graphique, mais ce n’est pas bien grave, car comme il conclut : The Killing Joke est une œuvre d’art. De la même façon, plusieurs dessins supplémentaires sont là pour illustrer ces écrits, dont quelques pépites très colorées et très inventives : Brian Bolland se fait rare, mais du même coup très précieux. Et d’ailleurs, à ces précieuses 46 pages de The Killing Joke, est ajouté le court épisode « An Innocent Guy » (« Un parfait innocent », introduit malicieusement pour l’occasion par l’auteur lui-même), occasion pour le dessinateur Brian Bolland de faire plusieurs allusions aux plus grands aspects de la mythologie de Batman. Pour l’épaisseur de ce comics, le prix d’Urban Comics peut faire légèrement grincer des dents pour si peu de pages, mais les bonus finaux rattrapent l’ensemble avec les « dossiers secrets de Brian Bolland » qui donnent une nouvelle vision sur sa production.



En seulement 46 pages très denses, Alan Moore réussit à retracer l’ensemble de la complexité liant Batman et son pire ennemi, le Joker. Le premier est volontairement inhumain, froid et même à bout dès le départ de cette aventure. Le second est toujours enjoué, calculateur de bout en bout, mais extraordinairement lucide face à sa vocation, face à Batman et face à la situation de son monde. Leur relation est le centre de cette vaste blague et cet affrontement pur et simple s’affiche dans toute sa cruauté et sa magnificence, où le Joker démontre qu’une seule et unique mauvaise journée peut transformer un homme en monstre.

Le scénariste nous surprend dès les premières pages, puis de sursaut en sursaut, pour en rajouter toujours un peu plus dans une surenchère de péripéties qui n’est pourtant pas inutile du tout, car elle prend place dans un flot d’informations particulièrement dense. C’est l’occasion pour nous de retrouver quantité de références, dont notamment la première rencontre entre ces deux figures de proue du comics, dès 1938 lors de la première apparition du Justicier Masqué. Notons simplement que la folie ambiante, ainsi que les quelques scènes de nudité et de violence, font de cette histoire du Joker un récit à ne pas mettre entre toutes les mains, puisque nous avons affaire à un style très adulte qui pourra choquer les plus sensibles. Enfin, arrivé au sommet de l’horreur et de la folie, Alan Moore s’échappe en scénariste magnifique grâce à une fin aussi mystérieuse que l’ensemble de cet épisode mémorable, tout simplement grâce à une Killing Joke.



Brian Bolland, comme nous l’avons déjà dit, avait lancé à lui tout seul l’idée de cette confrontation Batman – Joker ; il s’agit pour lui de transcrire graphiquement le scénario torturé qui lui a concocté Alan Moore, entre humour noir et noirceur humoristique. Dès la couverture, le ton magnifique est donné avec ce Joker dégoulinant de folie maladive. La notion d’œuvre d’art est à déceler dans l’énorme quantité de détails de qualité : des petites onomatopées bien placées pour voir les cartes de l’intrigue s’abattre sur la table du récit à la forte présence des ombres pour dissimuler les visages quand les personnages se révèlent mystérieux, chaque détail ou référence compte. Cette aventure gagne en intensité non seulement par son environnement, son ambiance – décors froids pour couleurs chaudes - mais également, et surtout dans les plus simples intonations de voix et mimiques faciales – clins d’œil facétieux, petit soupir en fin de planche, peur lisible sur les visages.

Plusieurs flashbacks sur la vie du Joker viennent entrecouper cette aventure et se révèlent toujours instructifs. Ils sont surtout mis en valeur par des teintes grisées très artistiques, tout juste relevées d’une couleur perçante sur un détail marquant de ce souvenir (un plat, une inscription, un costume, etc.). Les transitions entre ces flashbacks et le retour au présent sont tout simplement parfaits dans les choix graphiques et de rappel aussi simples que bien trouvés ; ces transitions sont d’ailleurs plus graphiques que scénaristiques. D’ailleurs, les éditions Urban Comics en profitent ici pour nous proposer la version colorisée par le dessinateur lui-même, c’est l’occasion pour nous de voir le travail numérique de celui-ci afin de renforcer les éléments iconiques du monde de Batman, allant des cheveux verts du Joker à la fameuse chemise jaune de Barbara Gordon. Les petits détails feront toujours les grands chefs-d’œuvre.



Alan Moore nous concocte donc une « Blague qui tue » de haute volée, où Brian Bolland s’amuse follement à dessiner un Joker finalement très humain. Plaisir rapide, mais plaisir simple et à renouveler plusieurs fois, pour savourer cette « Killing Joke » de légende.



[Davantage de contenus sur : http://bibliocosme.wordpress.com/2014/03/08/batman-killing-joke ]



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Batman : The Killing Joke

"The Killing Joke" (Rire et Mourir, en français) est assurément un épisode marquant dans l'univers de Batman même si son rapport à la continuité est ambiguë. Scénarisé par Alan Moore, dessiné par Brian Bolland et colorisé par John Higgins, cette histoire fait date pour deux raisons : elle relate l'agression de Barbara Gordon (la fille du commissaire Gordon) par le Joker, agression qui la laissera paralysée durant de nombreuses années, et l'obligera à raccrocher son costume de Batgirl (jusqu'en 2010 ou Gail Simone l'a fait "renaître") pour devenir, au sein des Birds of Prey, Oracle (une pro du renseignement via internet). De plus, Alan Moore nous propose, via une série de flashbacks, sa propre vision des origines du Joker et en fait un comique raté, obligé d'accepter de participer à un cambriolage (sa femme est enceinte et il a grand besoin d'argent) qui tourne mal. C'est là ou "The Killing Joke" devient ambiguë car, si d'autres origines au Joker furent suggérées par le passé, aucun auteur ne s'y était arrêté avec autant de détails et de précision. Ainsi, certains considèrent cette histoire comme un elseworld quand d'autres y voient les origines officielles du clown du crime.



Quoi qu'il en soit, aucun amateur de Batman, quelle que soient ses convictions à ce sujet, ne niera la qualité de cette histoire. Le dessin de Bolland est vraiment fantastique, très expressif, hyper réaliste avec un trait d'une rare finesse, parfaitement mis en valeur par l'encrage. La colorisation de Higgins est vraiment classe, proposant des associations parfois osées mais vraiment maîtrisées et elle participe beaucoup à l'ambiance de folie qui règne, surtout dans les scènes qui se déroulent au parc d'attraction investit par le Joker et ses sbires afin d'y torturer le commissaire Gordon. Sacrée torture d'ailleurs (c'est marrant, allez savoir pourquoi,en le relisant, j'ai pensé à Greg320i^^). Ma deuxième réflexion a été de me dire que Moore doit avoir une dent contre Gordon, même si sa résistance est remarquable, le Joker ne réussissant finalement pas à l’entraîner dans la folie. Au passage, donner une explication rationnelle à la folie du Joker (et donc à ses actes) enlève quand même beaucoup du charme et du mystère, voir de la peur, qu'inspire le personnage. Sinon, le décorum du parc d'attraction horrifique, bien rendu, m'a fait penser à la "Foire des Ténèbres" de Bradbury mais je ne saurais dire si Moore connait ce roman (je pense que oui car c'est un classique dans les pays anglo-saxons).

La confrontation finale entre Batman et le Joker est vraiment très intéressante et, au même titre que sa volonté de faire basculer Gordon dans la folie, son discours sur une santé mentale défaillante, suite à un trauma, qui serait le lien qui l'unirait à Batman (à la différence que ce dernier refuserait de l'admettre) semble prouver que, tout psychopathe qu'il soit, le Joker n'assume pas entièrement ses déviances (voir culpabilise ?) et a besoin d'entraîner d'autres personnes avec lui afin de justifier ses actes. La réponse de Batman sera, évidement, la bonne, c'est-à-dire une réponse du côté de la loi (on l'a d'ailleurs connu moins tatillon sur le sujet).



En choisissant de nous révéler le passé du Joker et donc de nous expliquer les mécanismes de sa folie, Alan Moore sacrifie le mystère (et donc, en partie, la force) du personnage au profit d'une humanité enfin révélée. En somme, c'est une forme de trahison par rapport à l'histoire de ce personnage (ou plutôt, en l’occurrence, à la non-histoire) et il n'est pas étonnant qu'il soit difficile, pour certains fans, de l'envisager comme faisant partie de la continuité de l'univers de Batman.
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Batman : The Killing Joke

C'est l'histoire de deux fous...



Alan Moore revient sur les origines de mal, de la folie du Joker. En prenant connaissance de ses malheurs, Moore nous demande, si après tout, nous mêmes ne serions nous pas devenus fous alliés dans pareilles circonstances.

Du point de vue narratif, l'histoire résume à elle seule la problématique des liens qui unissent le Batman et son alter ego/ennemi.

Visuellement le travail de Brian Bolland est une très grande réussite. Tant dans sa version colorisé que noir et blanc.



Un incontournable.

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Batman : The Killing Joke

"Se souvenir n'est pas sain. Le passé est un endroit riche en tracas et complications. "Le passé simple" ça n'existe pas !"

Le passé du Joker n'est pas simple, pour lui tout s'est joué sur un mauvais jour et il est devenu un criminel fou, enfin, c'est ainsi que lui voit la chose car pour Batman, son ennemi juré, il n'en est pas de même et son voire même ses mauvais jours ne peuvent lui servir d'excuses ni de justificatifs.



Pour cet opus de Batman, Alan Moore a décidé de revisiter les origines du Joker et de le confronter une nouvelle fois à Batman, confrontation qui laissera des traces puisqu'il paralyse Barbara Gordon en lui tirant dans la colonne vertébrale et capture son père, le commissaire Gordon, pour tenter dans le rendre fou dans le parc d'attractions qu'il vient d'acquérir, après s'être une nouvelle fois échappé de l'asile d'Arkham : "Mesdames et messieurs ! Vous en avez entendu parler dans les journaux ! Maintenant, tremblez alors qu'apparaît devant vos yeux ébahis l'une des plus lamentables erreurs de la nature ! Voici l'homme ordinaire ! Ordinaire physiquement, mais affligé d'une moralité difforme. Voyez comme la foi en l'humanité est enflée, l'odieuse bosse que forme la conscience sociale, la décoloration de l'optimisme flétri ... âmes sensibles s'abstenir.".

Choix judicieux que de montrer au lecteur le passé du Joker, avec des planches en noir et blanc qui se colorisent au fur et à mesure mais uniquement avec un rouge qui devient de plus en plus dominant, d'autant plus que l'auteur ne cherche pas à excuser ou faire aimer son personnage.

Le Joker reste un personnage fou à lier et détestable, avant de plonger dans une cuve de produit chimique il était même plutôt un raté, un homme qui s’apitoyait sur lui-même et incapable de gagner sa vie et de s'occuper de sa famille.

Il était absurde, tout comme la mort de sa femme avec un chauffe-biberon l'est, mais sa nouvelle situation lui a ouvert une autre voie dans l'absurde : celle de la menace qu'il représente par ses pulsions meurtrières mais surtout sa folie : "Les souvenirs forment une foire perfide. Elle vous entraîne des pommes d'amour de l'enfance aux montagnes russes de l'adolescence, états d'âme doux comme la barbe-à-papa mais soudain, vous prenez un virage malheureux et vous retrouvez dans les ténèbres froides, sales et ambiguës de ces souvenirs que vous auriez préféré oublier. [...] Mais peut-on vivre sans eux ? Les souvenirs sont la base de notre raison. Refuser d'y faire face, c'est nier la raison elle-même. Quoique, pourquoi pas ? Nous ne sommes pas tenus de garder la raison. Il faut savoir raison perdre !".

La colorisation faite par Brian Bolland est une franche réussite, il n'hésite pas à utiliser des couleurs tranchantes, comme le jaune du chemisier de Barbara, avec des nuances plus sombres pour le Batman, l'homme chauve-souris qui agit la nuit.

Mais l'opposition entre Batman et le Joker ne se limite pas qu'aux couleurs caractérisant ces personnages, ils ont une vision diamétralement opposée de la vie et de ses aléas, ainsi pour le Joker : "Tout ce en quoi nous croyons, ce pour quoi nous luttons ... ce n'est qu'une horrible, monstrueuse farce !" alors que pour Batman c'est l'inverse qui est vrai.

Pourtant, la fin est des plus surprenantes, comme un pied de nez à cette guerre à la vie à la mort entre ces deux personnages.



Première incursion réussie dans l'univers de Batman avec "The killing joke", album qui s'est offert Alan Moore pour un scénario ciselé, Brian Bolland à la colorisation, ce dernier offrant également une histoire courte inédite "Un parfait innocent" en fin d'album ainsi qu'une série d'esquisses.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Camelot 3000, tome 2

La légende arthurienne propulsée en l'an 3000 ! Eh ben voilà un pitch accrocheur ! Publié par DC, en 1982, "Camelot 3000" a été également édité en France, notamment par Bulle Dog (2 tomes en noir et blanc), en 2005, puis en intégrale, par Urban Comics, en 2019.



Le récit est composé de 12 chapitres. Il est l'œuvre du scénariste Mike W Barr et du dessinateur Brian Bolland (qui a dessiné, entre autres, "Killing Joke"). Au début des 80's, aux USA, il a marqué une étape dans la façon dont les comics étaient distribués, car seules les boutiques spécialisées pouvaient le fournir et l'édition était plutôt soignée, par rapport aux standards de l'époque, préfigurant l'essor des "graphic novel".



L'histoire est celle d'une invasion extraterrestre, qui menace la terre, en l'an 3000. Londres est ravagée et le jeune Tom Prentice se réfugie dans les ruines de Glastonbury, où il travaille sur un chantier de fouilles archéologiques. Il provoque, sans vraiment le vouloir, le réveil du roi Arthur, qui avait juré de se relever si jamais l'Angleterre se trouvait menacée. Rapidement, face à l'ampleur de la menace, Arthur cherche à restaurer les chevaliers de la Table Ronde, pour l'aider à vaincre l'ennemi...



Vous l'aurez compris, le principal atout de ce comic, c'est le fun. On prend deux univers très opposés et on les mixe pour donner un truc bien barré...mais pas tant que ça. Des thèmes très "osés" pour l'époque (et pour le media) sont abordés (transsexualité, homosexualité), mais l'astuce de ne pas vendre Camelot 3000 dans les kiosques permet à DC de s'affranchir du Comic Code Authority. Plutôt malin, donc. L'aspect épique est vraiment ce qui prime dans la narration. Pour autant, le développement des personnages n'est pas mis de côté, et le fait que les chevaliers d'Arthur se réincarnent dans des personnes réelles (enfin de l'an 3000, quoi), qui tranchent avec l'archétype du preux chevalier, c'est franchement bien trouvé (le décalage qui en découle). Il y a néanmoins des longueurs par moment, et l'aspect kitsch de l'ensemble pourra en rebuter certains (du genre, les aliens reptiliens digne de la série V). Les dessins très clairs et minutieux de Brian Bolland sont clairement un atout non négligeable. Je ne saurais parler de la colorisation car je n'ai lu que la version en noir et blanc.



Au final, un récit daté, certes, mais agréable et proposant un univers vraiment original, pour ne pas dire unique. Et puis certains thèmes abordés montrent une réelle audace pour l'époque.







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Batman : The Killing Joke

L'un des récits les plus emblématiques sur l'affrontement incessant entre Batman et le Joker est proposé ici en version recolorisée et agrémenté de pages bonus.

Mr J. s'échappe une énième fois d'Arkham, s'en prend odieusement aux Gordon, le père commissaire de Gotham ainsi que sa fille Barbara, avec à la clef l'un des plus affreux actes perpétrés par le Joker.

Un must have !!!
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Batman : The Killing Joke

The Killing Joke est sans doute l'histoire du Joker la plus personnelle qui soit, œuvre majeur dans le histoire de Batman, celle-ci l'est pour plusieurs raisons. Premier point marquant, c'est dans cette épisode que l'on sait pourquoi Barbara Gordon alias Batgirl perd l'usage de ses jambes. Deuxième point marquant, même si celui-ci peut être ambiguë, nous en savons plus sur le passé du Joker et comment il est devenu le clown du crime. Sur ce point justement, peu de comics de Batman nous racontaient l'histoire du passé du Joker ce passé restait toujours flou, c'est donc Alan Moore scénariste de renom qui propose un scénario très bien maitrisé et fort intéressant.



Ce qui est commun chez beaucoup d’ennemis du chevalier c'est qu'ils possèdent un passé malheureux et sont devenus des criminels du au mauvais destin ,le Joker d'Alan Moore en est le parfait exemple mais on peux aussi citer Mr Freeze scientifique subissant un accident alors qu'il tentait de sauver sa bien aimée, Harley Queen Psychiatre tombant sous le charme du Joker, Poison Ivy, Double -Face, le Pingouin.



Pour en revenir à ce livre et bien avec le joker on se retrouve dans son terrain de jeu et il use de sa torture psychologique sur Gordon mais aussi sur Batman, bien qu'il est toujours eu une sorte de lien entre le Joker et Batman tous deux ayant subi une souffrance avant de devenir ce qu'il sont devenus.



Batman The Kiling Joke fait des oeuvres mythique de Chevalier noir à classer à côté des Long Haloween, Année Un....

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Batman : The Killing Joke

Un classique de Batman recolorisé, un épisode court qui plus est : donc aucune excuse pour ne pas le lire !!

Ce fameux opus retrace les origines du Joker, l'un des "méchants" les plus intéressants dans l'histoire de Batman - à mon sens bien sûr.



Cet épisode révèle une grande partie de ce qui fait l'intérêt de ce personnage très shakespearien - certes réarrangé à la sauce DC comics - dans la mesure où il montre les fragiles équilibres qui existent entre la vie et la mort, la raison et la folie, le juste et l'arbiraire avec l'absurde grain de sable qui vient enrayer la machine pour faire basculer cet équilibre si précaire.



L'affrontement avec Batman met ensuite en lumière notre responsabilité individuelle face à la souffrance (et une éventuelle résilence), et questionne l'usage de la force contre les autres et contre soi-même.



Pas un tome époustoufflant en ce qui concerne l'action, l'aventure ou le dynamisme , mais wahou ! tellement humain !



Je précsie toutefois que cet avis , en plus d'exprimer ma subjectivité, ne fait que refléter l'effet madeleine de Proust qu'ont Batman et sa clique sur moi. A chaque fois je retombe en enfance et me trouve finalement incapable d'intellectualiser ce héros de mon enfance et ses ennemis et tout ce qu'ils représentaient pour l'enfant que j'étais. L'âge adulte n'y change rien !
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Judge Dredd - Les affaires classées, tome 1

Ce tome est le premier dans une série rééditant l'intégralité des aventures de Judge Dredd parue dans le magazine hebdomadaire anglais 2000 AD. Il comprend les épisodes présents dans les numéros (prog) 02 à 60, initialement parus en 1977/1978. Comme l'indique la première de couverture, ces récits ont été écrits par plusieurs scénaristes (entre parenthèses, le nombre d'épisodes qu'ils ont écrits) : John Wagner (43), Pat Mills (2), Robert Flynn (1), Kelvin Gosnell (1), Charles Herring (1), Malcolm Shaw (5), Gerry Finley-Day (4), Peter Harris (1). De la même manière, plusieurs dessinateurs ont réalisé ces épisodes : Carlos Ezquerra (2), Mick McMahon (21), Ian Gibson (18), Brian Bolland (7), John Cooper (1), Massimo Belardinelli (1), Ron Turner (5), Bill Ward (1). Le premier épisode comprend 5 pages, le dernier épisode en comprend 6. Ce recueil comprend également la première histoire de Dredd coécrite par Pat Mills & John Wagner, et dessinée par Carlos Ezquerra, ainsi que des récits courts de Walter le robot, écrits par Joe Collins et dessinés par Ian Gibson. Ces récits sont en noir & blanc, avec une page en couleurs de temps à autre, en fonction du placement de l'épisode de Dredd dans le magazine lors de sa parution initiale. Il se termine avec la galerie des 5 couvertures mettant en scène l'aventure de Dredd, et avec une courte biographie des principaux créateurs. L'édition française de Delirium bénéficie d'une introduction écrite spécialement par Pat Mills de 6 pages, explicitant les origines éditoriales de Judge Dredd, en contextualisant les enjeux, ainsi que les influences. Même s'il a lu Be Pure! Be Vigilant! Behave!: 2000AD & Judge Dredd: The Secret History de Pat Mills, le lecteur découvre de nouvelles précisions sur la genèse de Judge Dredd.



La couverture indique que les histoires contenues dans ce recueil se déroulent dans les années 2099 et 2100. L'action se déroule à New York. Au vingt-et-unième siècle, les juges sont des hommes de loi à part. Ils sont élus par le peuple afin de faire respecter la loi : ils disposent du droit d'arrestation et ils promulguent les lois eux-mêmes. Pour sa première apparition, Judge Dredd est confronté à des individus qui ont décidé de faire des cartons sur les juges en les abattant. Il se rend à l'Empire State Building où se trouve le tireur qui se fait appeler Juge Whitey. L'affaire est rondement menée. Ensuite, Judge Dredd procède à l'arrestation d'un criminel au cours d'une course-poursuite, l'ayant reconnu bien qu'il se soit fait refaire le visage. Puis Dredd s'infiltre dans le gang des mutants pour découvrir leur repère et les mettre hors d'état de nuire. Par la suite, il enquête sur l'apparition de monstres tels que King Kong, neutralise un snipper le jour de l'inauguration d'une statue monumentale à la gloire des juges, arrête un voleur d'une voiture de collection. Il neutralise une vieille femme cultivant des plantes interdites, des casseurs s'en prenant à un passant, un trafiquant de comics, un autre tueur de juges, un braqueur de banque qui fume le cigare, un tueur qui laisse une couronne mortuaire sur chacune de ses victimes, une émission télévisée où les candidats parient leur vie, le groupe des Chevaliers aux Néons qui cassent du robot.



Ce recueil recèle 3 histoires sortant du moule d'une histoire en 1 ou deux épisodes, sans aucune conséquence. Progs 10 à 17 - La programmation d'un robot est défaillante et il a acquis une autonomie qui lui permet de se rebeller contre les lois de la robotique et même de tuer des humains. Ce robot s'appelle Call me Kenneth et Dredd réussit à le neutraliser dans leur première rencontre. Mais en fait la conscience autonome de Call Me Kenneth se réveille dans un autre corps robotique et il a acquis la capacité de mobiliser d'autres robots. La révolution est en marche. Prog 30 - Rico Dredd, le frère de Judge Dredd, est de retour. Il s'est introduit dans son appartement et a tendu un piège à Joe Dredd. Progs 42 à 58 - Le grand conseil des juges (bureau du Triumvirat) a voté et a désigné Judge Dredd comme devant prendre le poste de Juge Marshal de Luna-1, la colonie des Cités Unifiés d'Amérique du Nord, sur la Lune. Arrivant à proximité de la Lune, le vaisseau à bord duquel il voyage est attaqué par un missile. Arrivé sur place, à sa prise de poste, le juge Dex l'avertit que l'espérance de vie des marshals n'est pas très élevée. En outre, le chef d'entreprise CW Moonie fait ressentir son influence par l'emploi d'individus peu recommandables. Entre 2 crises, Judge Dredd doit également trouver un cadeau de Noël pour son robot Walter.



À l'évidence, ce tome s'adresse aux lecteurs curieux de pouvoir découvrir les débuts d'un personnage de fiction récurrent, ayant vu le jour en Angleterre, et ayant bénéficié de 2 transpositions en film, l'une en 1995 incarné par Sylvester Stallone, l'autre en 2012 incarné par Karl Urban. En effet, il s'agit de bandes dessinées dont la narration porte la marque de leur époque et de leur mode de production. Pat Mills avait été chargé de créer un nouveau magazine pour la jeunesse, en tant qu'éditeur. Il avait aidé à développer plusieurs séries et écrits certains des épisodes initiaux. Le premier numéro comportait le chapitre inaugural de 4 séries : Harlem Heroes, Dan Dare, M.A.C.H. 1, et Flesh. Judge Dredd fit ses débuts dans le deuxième numéro de l'hebdomadaire et devint progressivement le personnage le plus populaire, ce qui était attesté par les sondages effectués sous forme de coupon à renvoyer par les lecteurs. Ce premier tome permet donc de lire ces premières apparitions dans l'ordre chronologique de leur publication.



Ces histoires mettent toutes en scène le mystérieux juge Judge Dredd dont on ne voit jamais le visage. Il porte toujours son casque. De lui, le lecteur apprend qu'il s'appelle Joe Dredd, qu'il a un frère Rico Dredd (en fait un clone). Il fait connaissance avec sa logeuse Maria, une dame d'une soixantaine d'années qui ne s'en laisse pas conter par le policier. En cours de route, il récupère un robot qu'il n'a pas le cœur de renvoyer appelé Walter, avec une personnalité très affective, un défaut d'élocution (il n'arrive pas à prononcer la lettre R) et qui estime qu'il doit une vie de service à Dredd parce que celui-ci lui a sauvé la vie. Joe Dredd est un juge, c’est-à-dire un policier, exerçant sa mission sur le territoire des États-Unis dans le futur. Le gouvernement de ce pays est constitué par des juges élus qui écrivent eux-mêmes les lois. Il y a donc une concentration de pouvoir aux mains des juges, pour un état policier justifié par une densité de population propre à ce que chaque crime prenne des proportions ingérables, et qu'il doive être jugulé au plus vite, et donner lieu à une sanction exemplaire. Dans ce tome Judge Dredd résout donc 59 affaires différentes dont quelques-unes se suivent dans une même intrigue.



En effet le rythme de parution hebdomadaire impose aux auteurs de réaliser des histoires complètes en 6 pages à chaque numéro, afin que le lecteur en ait pour son argent, et en pariant qu'il reviendra pour sa dose de divertissement, à la fois du fait du contentement généré par le numéro en cours, à la fois pour retrouver ses personnages préférés. Dans un premier temps, le lecteur peut être surpris par le rythme effréné des récits ; dans un deuxième temps, il peut ressentir une forme de lassitude s'il les enchaîne trop rapidement. Il accueille donc avec plaisir les histoires en 2 parties, la guerre des robots en 8 parties et la période de service sur la Lune (17 parties) même si le rythme d'une histoire par chapitre reste de mise. Une autre conséquence de l'âge de ces histoires réside dans la narration graphique. S'il lit l'édition VF de Delirium, le lecteur apprécie que l'éditeur ait choisi un format similaire au format initial de parution (à peu près une taille franco-belge) ce qui évite de tasser les dessins. En effet la reprographie est propre, avec des zones noires et traits encrés bien noirs, ainsi que des blancs bien blancs. La qualité de la reprographie est remarquable, alors qu'il n'est pas sûr que l'accès aux planches originales fût encore possible. Par contre l'édition VO de 2000 AD présente un format plus petit, plus proche des comics, ce qui rend les dessins vraiment tassés.



Les différents artistes réalisent des dessins dans un registre descriptifs, avec un bon niveau de détails, et une utilisation assez soutenue des aplats de noir. Le lecteur éprouve la sensation qu'ils suivaient une consigne éditoriale imposant d'avoir un rendu qui donne la sensation au lecteur d'en avoir pour son argent sur le plan visuel. Dans l'introduction, Pat Mills indique qu'il a travaillé avec plusieurs artistes pour arriver à l'apparence finale de Judge Dredd, en particulier avec Carlos Ezquerra qui avait également conçu l'apparence de Mega-City One. Finalement ce fut un épisode dessiné par Mike McMahon qui fut publié en premier, avec un design différent pour la mégalopole. Globalement les différents dessinateurs réalisent des planches avec une approche très similaire de la narration visuelle. Ils reproduisent tous la même apparence pour les costumes des juges, leur arme de poing et leur moto. Ils utilisent des éléments de science-fiction assez génériques pour les fusées, l'ameublement ou les autres véhicules. Les responsables éditoriaux effectuent un très bon travail de coordination assurant une cohérence visuelle sans faille d'un dessinateur à l'autre.



Le lecteur habitué de 2000 AD repère des noms qui lui sont familiers. Mike McMahon n'a pas encore adopté ses contours anguleux qui seront sa marque de fabrique par la suite sur des séries comme Sláine ou pour The Last American. Carlos Ezquerra n'a pas encore établi les postures iconiques de Dredd. Il est possible de distinguer dans les planches d'Ian Gibson de discrètes exagérations mêlant simplification et une forme de comique, qui deviendront plus prégnantes dans ses travaux ultérieurs. Dès ce tome, les épisodes dessinés par Brian Bolland tranchent par rapport aux autres, avec une représentation beaucoup plus claire et beaucoup plus propre. Il n'a pas encore raffiné ses traits mais la différence se ressent tout de suite par comparaison avec les autres. Le lecteur habitué à Judge Dredd remarque qu'il n'est pas encore aussi radicalisé dans ses sentences qu'il deviendra par la suite, et que ses opposants restent très classiques, par comparaison avec ceux qu'il affrontera par la suite. S'il s'agit d'une première lecture pour lui, il découvre que Judge Dredd avait été affublé de personnages secondaires : Walter le robot (élément comique) et la logeuse Maria (dont Pat Mills a regretté la disparition estimant qu'elle pouvait beaucoup apporter). Il découvre également que l'entraînement des nouvelles recrues apparaît déjà, une question qui reviendra régulièrement par la suite.



Grâce au travail effectué par l'éditeur Delirium pour la VF, c'est un vrai plaisir que de pouvoir découvrir les débuts du juge le plus impitoyable dans les meilleures conditions possibles : grand format, belle qualité de papier, introduction éclairante de Pat Mills. Il faut un petit temps d'adaptation pour s'habituer au format narratif particulier de ces épisodes. Une fois cet ajustement effectué, le lecteur se rend compte que la plupart des caractéristiques de Judge Dredd (visuelles et narratives) sont en place dès ce premier tome, et que les auteurs écrivent un nombre d'histoires différentes impressionnant, dans un format très contraint. 5 étoiles pour l'intérêt historique et le travail de Delirum, 4 étoiles pour le plaisir de lecture.
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Batman : The Killing Joke

The killing joke démontre le talent d'Alan Moore sur le format court. Une quarantaine de planches, un nombre réduit de personnages et de lieux. L'intensité dès le début, avec un crime simple et horrible. Pourtant le récit continue crescendo, au rythme d'un train fantôme et psychédélique. Le discours du Joker au sujet de la folie sera repris dans les toutes les adaptations cinématographiques (Burton, Nolan, Phillips). Les expressions terrifiantes en gros plan, le parc d'attraction abandonné, l'atmosphère désenchantée en font un petit chef d'œuvre.
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Batman : The Killing Joke

Je lis très peu de comics, mais je me suis laissée séduire par le duo mythique que forment Batman et le Joker. A travers une histoire vibrante de folie qui revient par flash-back sur la genèse du personnage du Joker, on suit l'affrontement des deux personnages. De beaux graphismes, une belle mise en scène et un scénario très prenant. Gros plus pour les répliques du Joker dont l’excentricité morbide fait sourire autant qu'elle fait froid dans le dos.
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Batman : The Killing Joke

Chaque grand super-héros à son super méchant. Dans l'univers de Batman, son Némésis est le Joker, psychopathe complètement cinglé au visage peinturluré. Dans ce one-shot, paru en 1988, Alan Moore et Brian Bolland mettent en scène l'ultime affrontement des deux personnages. L'édition recolorisée en 2009 met en scène un Batman à la poursuite du Joker qui s'est enfui d'Arkham Asylum et a kidnappé le commissaire Gordon qu'il tente de rendre fou. Son but est de prouver que n'importe quel citoyen lambda peut perdre la raison. Derrière ses actes, c'est presque sa propre existence qu'il tente de prouver. On le retrouve avant qu'il ne devienne le Joker, un comique raté qui peine à supporter sa femme et leur futur enfant. Leur mort le fait plonger dans la folie.L'histoire est bien menée, très sombre. Le Joker nous ferait presque de la peine tant l'homme qu'il était avant était faible et pitoyable. Quant à Batman, il laisse presque percevoir une certaine fragilité quand il confie qu'il a compris qu'il n'y aurait aucune autre échappatoire que la mort pour eux. L'un finira par tuer l'autre, c'est leur destin.The Killing Joke est une magnifique découverte, un magnifique hommage au couple Batman/Joker.
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Batman : The Killing Joke

J'ai voulu à mon tour en étant fan de l'homme chauve-souris découvrir ce titre qui s'intéresse plus précisément à son pire ennemi à savoir le Joker. On va découvrir un Joker plus fou et machiavélique que jamais. Il veut entraîner Batman et l'inspecteur Gordon aux limites de la folie. Rira bien qui rira le dernier...



Son message est qu'une seule mauvaise journée peut faire basculer un individu normal. Il souhaite mettre en pratique cette théorie. Va-t-il réussir? C'est tout l'enjeu de ce titre au demeurant assez bien dessiné.



C'est encore une fois du très bon Alan Moore. J'ai, comme les autres, succombé à ce "Rire et mourir". La fin est d'ailleurs assez surprenante à plus d'un titre bien que pas franchement spectaculaire dans les effets. Le génie d'Alan Moore est pourtant de proposer une alternative à laquelle on ne s'attend pas. Pari réussi pour ce Batman.
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Batman : The Killing Joke

Killing Joke.... Ou le comics où tu te rends compte que t'avais grande ado un t-shirt rempli de hahahaha avec un joker cinglé... et que en fait ça vient de là, mais que tu le savais pas à l'époque..^^



Alors scénar de Moore, dessins de Bolland..... Ah le dessin de Bolland... le Joker de Bolland, la patte de Bolland.... Comment que ça claque vindiou !

Bon j'aime Bolland... c'est d'ailleurs pour Bolland que j'ai mis plein d'étoiles.

son Joker est d'ailleurs rentré dans les annales. Sa construction de planche, ses couv ( il se spécialisera dans les couv d'ailleurs), arriver à donner une certaine ambiance... Nan il est bon, et même plus que ça.



Apres niveau histoire, c'est un peu "le plus fou n'est pas celui qu'on croit"...



c'est assez amusant j'ai toujours trouvé que le plus cinglé entre Batman et le Joker, bin c'était Batman, et cette histoire me conforte dans cette vision...



Bon faut dire aussi, que je n'aime pas Batman... Je le dis en général pas fort, sinon c'est retour coup droit direct dans les dents (dans mon milieu de boulot)... Genre je suis une allumée de la tête de pas aimer Batman ( alors que j'aime le comics/la bd et le manga...) et j'ai encore les phrase "COMMENT TU N'AIMES PAS BATMAN !... Mais mais mais..."... nan je n'aime pas Batman.

ça m'empêche pas de savoir qu'il est super important pour le comics l'histoire du comics, ça m'empêche pas de savoir que y a des pointures scenar/dessin qui ont bossé dessus, là Moore et Bolland.. Oui Moore est une pointure, et Bolland aussi...

Et surtout ça m'empêche pas de lire des Batman, mais jusqu'à présent j'ai jamais eu de waaaaaah, sauf pour les dessinateurs.

En gros Batman pourrait mourir que je verserai pas la moindre larme, ça me ferais pas rater un battement cardiaque, et je crois bien que j'aurais même un "bien fait pour ta gueule, tu l'as bien cherché sale con!"



Quand je lis Batman étrangement je suis toujours du côté des "méchants" que je trouve bien plus sains d'esprit, et bien plus lucides que leur némésis le vigilante chauve-souris. Dois-je consulter ? ^^



Et dans cette histoire là, c'est tout à fait ça.... Batman avec une réalisation stupide "Mais en fait un jour on va s'entre tuer?" réponse du Joker "bin oui, bien sûr... tu t'attendais à quoi gars?" avec en plus le côté mais ça n'a aucune importance... le jeu de la mort, le jeu de la vie le Joker aime bien jouer, et il arrive un moment où le jeu ne prend vraiment de l'importance que suivant la mise qu'on a engagée..

Et quelle meilleure mise que la vie, pour donner un peu de piquant... Pour que le jeu en vaille la chandelle, sinon boaf...

Et le fait que Batman ne s'en soit pas rendu compte, et doute encore, ça l'aide pas bien niveau intelligence, depuis le temps qu'ils se cherchent ces deux-là... Ou alors il s'en était rendu compte, mais là ça lui fout le blues...

Le côté tout ça, n'est qu'une grande blague, le monde n'est qu'une grande blague... Une vaste fumisterie, que le Joker a très bien compris, il s'y connaît bien en blague... Batman moins, ou peut-être n'a-t-il pas le même sens de l'humour... le joker est cynique, noir et objectif, et Batman est dans les choux.



Par contre niveau scénar, je dois dire que y a plein de choses d'une gratuité absolue, pour ce que subit Gordon par exemple... le côté "tient je vais choquer des gens"... alors j'ai rien contre le fait de choquer les gens, voir même au contraire, mais c'est quand même mieux si y a un message derrière, là je l'ai pas vu.. c'est peut-être moi remarquez. Et venant de Moore c'est assez étrange ( bon ça date pas mal aussi), Moore c'est plutôt le gars à message.

Bon d'un autre côté c'est le Joker, et niveau gratuité des fois y se pose bien là... Mais il est fou aussi donc... il n'empêche je trouve ça fastoche, gratuit et plus que limite (pour Gordon et sa fille).

L'idée du passé du Joker, pourquoi pas, une des nombreuse histoires, des nombreuses possibilités.. Après est-ce la vérité, ou juste l'imagination débordante du Joker, le Joker s'inventant une histoire...



Une fin est très chouette, ambiguë au possible, pleine de hahahaha...

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Batman : The Killing Joke

Et c'est ainsi que je fut amener The killing Joke. Autant dire que je me suis attaqué à un classique de la bande dessinée américaine, une oeuvre reconnu par les lecteurs de comics, et par les adeptes de l'univers DC.

Scénariser par le grand Alan Moore, et dessiner par Brian Bolland.



Le personnage principale ici est bien entendu le joker, qui dans sa grande folie, commet des atrocité, bien sur comme à l’accoutumé c'est le grand Batman, qui se charger de lui. Parallèlement à ça le passé du joker est révélé, dans des flash back régulier. On découvre aussi l’ambiguïté de la relation de Batman et du joker.



L'histoire bien que bref est très prenante, très complète et bien danse. On découvre l'origine du joker, qui est très intéressante. Le graphisme est magnifique est magnifique et correspond tout a fait à l'histoire.

C'est une très bonne lecture, je le conseille vraiment !
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Batman : The Killing Joke

Dans « Batman : The killing Joke » (Rire et mourir ou Souriez! en français dans le texte), Alan Moore à la plume et Brian Bolland au crayon, remettent au gout du jour une vieille rivalité ; celle de Batman et du Joker. Cette bande dessinée, très noire et colorée, nous replonge dans une dualité qui nous berce depuis notre tendre enfance tout en explorant la complexité pouvant jaillir d’une relation d’inimitié. Bluffant !



Alors que Batman suit sa route de justicier chauve-souris à l’ombre de toute suspicion sur sa réelle identité, le Joker a quant à lui, une nouvelle fois, réussi à s’évader de prison. Batman se prépare alors à la prochaine attaque de son ennemi mortel et s’interroge sur cette relation autodestructrice qui les lie depuis si longtemps. En parallèle, on est plongé dans le passé du clown triste – première incursion dans sa vie privée pour ma part – et on découvre l’origine de sa haine. Ou comment une seule journée peut vous faire basculer du côté obscur de la force et de la folie…



L’histoire est sombre, violente et poisseuse. L’introspection est au cœur de l’histoire et c’est finalement ce que l’on retiendra de cette aventure (quelques victimes collatérales également). En tous cas, l’Auteur de cette réflexion nous offre une nouvelle opportunité de repenser le récit et ce chassé-croisé mythique.



Finalement, on apprécie que les personnages ne soient ni tout noir ni tout blanc et que la magie continue tout de même à opérer. On remarquera aussi et surtout une fin qui laisse libre court à l’interprétation et au mystère, une fin ambiguë qui change notre perception du tout au tout.



En bref, une nouvelle vision d’un super héros et d’un psychopathe qui est somme toute rafraîchissante que j’ai beaucoup apprécié. Finalement, ces 46 pages suffisent largement à nous satisfaire et attiser notre curiosité.
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Batman : The Killing Joke

Le joker, ennemi le plus redoutable et emblématique de notre Batou des familles, se retrouve ici protagoniste principal d'une des aventures de notre héros masqué favori. Autant dire que c'est inédit et surtout, un pari osé mais également risqué de la part du grandiose Alan Moore à qui l'on doit quelques chefs d'oeuvre dans l'univers du comics (Watchmen, V pour Vendetta ou encore Swamp Thing notamment). Alors le résultat est-il à la hauteur des attentes ? Évidemment que oui, et comment. Explications.



Le génie d'Alan Moore a encore frappé en nous livrant un scénario redoutable, à la hauteur de son anti-héro diabolique, véritable poison anxiogène et sadique dévoilant les origines les plus sombres du Joker. L'idée était fort audacieuse car jamais aucun comics n'avait focalisé son histoire sur la genèse de ce personnage ambigu au possible. Mais l'auteur s'en sort à merveille et signe une origin story mémorable et marquante, véritable tournant et pilier désormais de l'univers de Batman, notamment grâce aux liens forts établis avec Gordon et sa fille Barbara.



Les dessins de Brian Bolland sont comme toujours impeccables, avec une finesse et une précision remarquables dans le coup de crayon. Alliés au superbe travail d'encrage et de colorisation de John Higgins et Billand lui-même, le rendu est fabuleux si bien sur c'est un régal pour les rétines.



Ce one-shot des aventures de Batman est donc d'ores et déjà un grand classique, mais plus encore un incontournable à absolument posséder dans votre collection. Bienvenue dans l'antre de la folie, voilà qui est dit.
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Batman : The Killing Joke

Un bon Batman dans lequel nous découvrons un Joker très violent et revanchard après s'être échappé de l'asile d'Arkham. Nous découvrons par quelques flashbacks comment il est passé d'un homme normal rêvant de devenir comique et déterminé à faire vivre sa famille ( et oui il a une femme enceinte ) au redoutable et sadique Joker. Évidemment c'est une des versions personnels de l'auteur. Très bon graphisme, une histoire captivante malheureusement trop courte et une fin trop vite expédiée à mon goût. Un bon one shot en tout cas qui est devenu un classique.
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Batman : The Killing Joke

Ce onzième tome de la collection Eaglemoss contient deux récits : tout d’abord « Killing Joke » d’Alan Moore et Brian Azzarello, dans lequel on découvre les origines du Joker. Qui était-il avant de tomber dans cette fameuse bassine de produits chimiques et comment a-t-il pu en arriver là ? Pour autant, ce que j’ai apprécié, c’est que le Joker ne soit pas présenté comme une victime du destin mais bel et bien comme un raté, qui n’a pas grand-chose de bon et qui est prêt à infliger mille et une souffrances simplement pour prouver ce qu’un traumatisme peut faire.

Le Joker n’a plus vraiment de limite à sa folie (s’il en avait avant) et Barbara va être la première à en faire les frais, de la façon la plus horrible qui soit… Tout dans ce comics transmet à la perfection l’horreur de la situation, particulièrement le dessin, et les couleurs. Une préface explique d’ailleurs que ces dernières ont été reprises par rapport à l’édition originale : à l’époque c’était un métier très complexe, à part, et la couleur avait été effectuée à la va-vite (pour des raisons de délais). Brian Azzarello écrit qu’il est ravi d’avoir eu l’opportunité de remettre ses propres couleurs, celles qu’il avait en tête quand il avait dessiné « Killing Joke ». Je ne connais pas la version originale, mais les couleurs sont absolument fabuleuses ici, et rendent le personnage du Joker et les situations dans lesquels les autres personnages se trouvent d’autant plus terrifiantes…



Le récit qui suit est « Joker », par Brian Bolland et Lee Bermejo, nettement inspiré du Joker de Heath Ledger puisqu’on le retrouve au premier coup d’œil dans les traits – magnifiques soit dit en passant – de Lee Bermejo. Tout commence par la sortie d’Arkham du Joker, de façon légale apparemment pour une fois même si personne ne comprend comment cela a pu se produire… « Johny Johny » est un malfrat qui a accepté de venir le chercher à sa sortie, puisque tous les autres avaient bien trop peur pour le faire et qu’il y voit là son moment de briller en société criminelle. Il devient donc le sbire principal du Joker (parce que, même s’il y croit, Joker ne le voit pas du tout comme un « bras droit » et encore moins comme un égal).



C’est assez fascinant de suivre ce récit du point de vue du Joker (ou de Johny Johny sur le Joker) et à quel point sa folie n’a plus de limite. J’aime aussi beaucoup la représentation des personnages iconiques tels que le Penguin ou Killer Croc qui sont dessinés avec beaucoup plus de réalisme que ce à quoi on a pu être habitué, du coup c’est assez rafraîchissant et sacrément beau. J’ai un seul gros reproche à faire à cette histoire : le traitement du personnage d’Harley. Elle ne dit pas un mot de l’histoire et de toute évidence, elle n’est là que pour faire jolie. C’est très dommage puisque c’est un personnage des plus intéressants et, ah oui, le seul personnage féminin qui a un peu d’importance… En dehors de ça, cette lecture fut terrifiante et sympathique à la fois !
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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Batman : The Killing Joke

Une histoire originale, permettant de mettre en avant les problèmes psychologiques du nemesis de Batman, qui n'est autre que le joker. Il s'amuse ainsi avec Gordon, de façon psychologique, jusqu'à commettre l'irréparable : kidnapper Barbara, sa fille.



Tuer pour la blague, la perte d'un proche est toujours compliqué, et la, ce comics nous fait grandement réagir par rapport à l'intensité des soucis psychologique du joker.



Bref, je blablate, un comics à lire absolument pour les fans et les amateurs du chevalier noir. Et puis, c'est Alan Moore, il ne faut pas hésiter !



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