Les coeurs anesthésiés battent plus longtemps que les autres ; réguliers, sans-à-coups, ils se font oublier. Ils ont trop souffert pour se réveiller, ils contrôlent la survie d'un corps que le désir n'anime plus, incapables de se sentir vivants. Sans espoir, ils évitent les plaisirs et les chagrins, et se noient dans la longue agonie de la routine de l'existence.