Bruno Gaudichon

Il représentait avec toute la science d'un vieux marin la variété infinie des gréements, les voiles triangulaires des tartanes, les coques aux tons vifs des barques catalanes, les longues perches des thoniers, sans oublier les sardiniers, les langoustiers ou les goélettes, ni les cuirassiers, les frégates, ni mêmes les paquebots transatlantiques ou les steamers.

Aussi précises que concises, les feuilles des ports de France se succèdent sans monotonie. Car, en connaisseur, Signac décrivit avec un plaisir évident la variété des paysages qu'offraient les rives de la Méditerranée, de l'Atlantique et de la mer du Nord avec leurs plages, leurs rochers, leurs presqu'îles et leurs falaises. Il aimait travailler au contact de la nature et n'oublia pas non plus les fleuves, les estuaires, les rias ou les abers.

En histoire de l'art, reste aujourd'hui à faire la découverte des œuvres de femmes, trop longtemps oubliées, ou abordées en tant qu'artistes féminins et non artistes tout court, comme si, pour quelque étrange raison, elle ne faisaient pas partie de leur propre civilisation.

Il convient de souligner la force étonnante qui émane de la plupart des œuvres quels que soient en fait l'époque, ou le matériau employé. Un souffle épique, enivrant voire tragique, anime les sculptures d'une artiste qu'à travers cette exposition nous avons essayé de faire redécouvrir et à qui nous voudrions rendre la place importante qui est la sienne dans l'histoire de la sculpture au tournant du siècle