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Citation de pika50


pika50
05 septembre 2012
Comme le cornet glacé...Ce que désormais je nomme le syndrome de Miko...
D'abord ôter l'opercule cartonné collant du cône glacé. Se lécher les doigts et attaquer la croûte. Brune, bosselée avec ses pépites saillantes de noisettes pilées, cette écorce de chocolat craque sous la langue et énerve le palais. Le nec plus ultra! Cela semble bien parti. La preuve en est que dessous se cache la glace crémeuse et fondante, brillante entre les veines de cacao qui l'irriguent de ses ruisseaux délicats. Le top! Un bien joli prodrome! En avant pour le voyage! A moi la volupté! Ou, définitivement oui, l'enfance de Louis a été comme une douce promesse.
Et soudain, sans prévenir, vulgairement presque : le cornet.
Le cornet et son insipide gaufrette. Un tube vide, vide et mou, mou et mouillé, plein d'air et de rien si ce n'est de regrets. On se dit que cela va passer. On se rassure, le cornet ne peut être vide jusqu'au bout. Alors on avale sans mâcher, sans goûter, sentiment bizarre dénué d'envie. On passe la moitié. Rien. Un goût de papier mâché. Rien. On arrive aux trois quarts. Toujours rien malgré les espoirs. Alors on met son oeil dans le trou, pour voir jusqu'où va le néant. Au fond, c'est tout noir. Puis la langue y passe, une langue que l'on rend fine et longue, une langue de colibri. Rien à faire, c'est du vol, du vol de bonheur, du vol du plaisir, du vol de colibri : du surplace...
[...]
Cach tout au fond du fond du mini-cône retant, dans l'extrême pointe, le nectar chocolaté mélangé aux effluves de vanille surgit. Un diamant de cacao amer et long en bouche. Fondu, sublimé, consolidé, il s'était figé là le coquin, juste dans la pointe. Et il attaque les dents. Et il submerge l'intérieur des joues. Et il titille les papilles. Et dir qu'on avait failli jeter le reste. On avait failli écourter, abréger puisque tout était joué d'avance. Ah! Le suprême caao! Ah! La sublime vanille! La fêve, et la gousse son amante, pour quelques secondes de plaisir. Des secondes de volupté qui vous font accepter le cartonné, oublié le mou, le mouillé, le décevant, le vain, le rien...l'antécédent...
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