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Critiques de Bruno Perreau (11)
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Homosexualité : Dix clés pour comprendre Vingt ..

Livre intéressant qui fait réfléchir et nous fait suivre des pistes. Très bon document.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Qui a peur de la théorie queer ?

Il y a quelques années, n'habitant pas en France, je regardais la polémique autour du mariage pour tous avec des yeux on ne peut plus dubitatifs. Pourquoi cette loi créait-elle tant de remous et pourquoi autant de gens en profitaient-ils pour déverser ainsi leur haine ? Jusqu'à aujourd'hui ces questions étaient restées pour moi sans réponse. Et puis est arrivé "Qui a peur de la théorie Queer ?" Une bonne partie du livre étant consacrée à la Manif pour Tous, j'ai enfin eu mes réponses. Et si elles ne vont pas m'aider à me réconcilier avec le genre humain, au moins ont-elles le mérite d'être claires.



Évidemment, l'auteur est orienté, et les faits ne sont pas toujours décrits avec ce qu'il faudrait d'impartialité. En même temps, il est difficile de rester neutre dans ce genre de combats, et je ne pense d'ailleurs pas que l'être soit la meilleure des solutions. En tout cas les nombreuses descriptions, digressions et rapports permettent d'enfin mieux comprendre la logique et les craintes derrière cette vague de haine et de peurs.



Le début est hélas laborieux. Toutes ces répétitions et ce résumé interminable des choses que l'on s'apprête à voir. Il faut s'accrocher pour ne pas zapper quelques dizaines de pages (et, honnêtement, je n'ai pas été au bout de l'intro, j'ai fini par passer directement au chapitre 1). Mais une fois lancé dans le vif du sujet la lecture se fait plus fluide, et on apprend même un petit paquet de choses au passage.



L'auteur revient sur ces dernières années, bien sûr, mais remonte aussi bien plus loin, dans les années 30 et 50 où le terme queer est né.

Il y a beaucoup de choses intéressantes à retirer de cette lecture, mais le texte compact, les répétitions et l'énumération de toustes les acteurices politiques de l'époque risquent de dissuader une grosse partie du public qui ne serait pas déjà acquis à la cause. Il est peu probable que les opposant.es ou les indécis.es se coltinent cette lecture un jour, alors que ce sont pourtant elleux qui en auraient le plus besoin. C'est dommage.





J'ai aimé le fait que le livre soit écrit dans une sorte d'écriture inclusive. Même si, d'un point de vue personnel, je trouve iels et toustes plus musicaux et fluides que ils.elles et Tous.toutes. Mais c'est un détail.

Ainsi que les (trop ?) nombreuses références intéressantes dans les notes de bas de pages. Devant lire le livre en 30 jours et n'ayant, hélas, pas que ça à faire (d'ailleurs je suis en retard de quelques jours, mea culpa), j'ai dû faire l'impasse sur la grosse majorité d'entre-elles. Mais j'ai quand même laissé quelques post-it de-ci de-là pour y revenir plus tard.





En revanche, je ne comprends pas comment une personne aussi renseignée que l'auteur semble l'être a pu utiliser aussi souvent le terme transsexuel.le au lieu de transgenre. J'ai failli arrêter ma lecture plus d'une fois à cause de ça, surtout dans la première partie.
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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

Je remercie tout d’abord Babelio pour son évènement Masse Critique, et l’éditeur Presse Universitaire de France pour son livre « Penser l’adoption : Ethique et philosophie morale ».

Ce livre est écrit par Bruno Perreau, dans la continuité d’une thèse réalisée à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.



Je suis vraiment désolée de commencer ainsi, mais je suis dans l’obligation d’être honnête : j’ai eu un mal fou à aller au bout de ce livre, pourtant pas très épais.

Le sujet m’intéresse pourtant beaucoup, et j’ai pars ailleurs entendu Mr Perreau dans l’émission « La Tête au Carré » au mois de janvier qui y avait fait une excellente émission en vulgarisant parfaitement son sujet et ses propos.

Je m’attendais donc à recevoir un livre facile à lire, et accessible à tous.

Bref, une belle vulgarisation sur un sujet somme toute assez complexe.

Malheureusement, j’ai eu l’impression de me retrouver avec un livre auquel je n’ai pas compris grand-chose (et ce n’est pas faute d’avoir essayé !).



Tout d’abord, je n’ai pas trouvé qu’il s’agissait d’une véritable réflexion sur le processus d’adoption d’aujourd’hui.



Il m’a semblé qu’il faisait un historique sur une grosse majorité du livre (l’histoire de l’adoption dans un 1er temps, de l’évolution des définitions de certains termes dans un 2nd temps, …) sans véritablement apporter de réflexion sur le sujet.



Il me faut préciser que cette impression que j’ai eu vient peut être du fait que j’ai eu beaucoup de mal à suivre l’auteur.

Je n’ai pas prétention à avoir la science infuse et à pouvoir tout comprendre immédiatement mais il me semble ici que ce livre n’est pas destiné au plus grand nombre, ou en tout cas aux non spécialistes du domaine comme moi. Je pense que ce livre s’adresse aux sociologues, et spécialistes du domaine exclusivement.



Un petit exemple vaut mieux que de longues paroles (page 109):

« La plupart des fonctionnaires permanents (note de moi-même : on parle ici des fonctionnaires qui travaillent dans les services d’adoption) se pensent riches de savoir-faire, donc légitimes, mais démunis face au faire-savoir des « experts » psychiatres et psychologues , des élus, voire des représentants des principales associations très présents sur la scène médiatique. Ils vivent une homologie structurale entre leur relatif déclassement et les milieux difficiles auxquels ils sont confrontés dans leurs pratiques ou l’ont été lors de leur formation. Cette homologie structurale ne s’exerce pas, pour autant, de façon uniforme : les professions les plus mobiles (celles qui s’appuient sur une légitimité extérieure au champ) échappent largement à cette autodépréciation. En d’autres termes, la centralité institutionnelle parmi les personnels ASE recouvre une certaine marginalité dans l’espace des rapports de savoir administratifs ».



Lorsque je suis tombée sur des phrases pareilles (l’exemple est relativement avancé dans le livre mais ce genre de phrases commence très tôt), au début je me suis accrochée : qu’a-t-il bien pu vouloir dire ?

Mais au bout de pages et de pages comme cela j’ai tout simplement laissé tomber.

J’ai lu les parties que je comprenais sans trop de difficultés (un historique pur et simple, telle loi passée en 19.., puis tel décret, puis telle jurisprudence, etc.) mais qui ne sont pas franchement passionnantes, et les parties qui sont finalement peut être plus intéressantes, je pense ne pas les avoir comprises.



Pour résumer, j’ai trouvé que ce livre ne s’adressait absolument pas à monsieur tout le monde.

Je suis désolée de ce jugement assez dur, je m’attendais vraiment à trouver un livre à la portée de tous et qui fasse réfléchir le plus grand nombre sur le processus d’adoption aujourd’hui pour faire bouger les choses.

Il me semble que l’auteur a beaucoup de choses à dire sur le sujet et que c’était un petit peu le but de cet ouvrage (d’après ce que j’ai pu en entendre à la radio), mais en ce qui me concerne, la mission a échoué...
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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

Bonjour

C'est ma première critique sur Babelio. Je viens de finir le livre de Bruno Perreau, Penser l'adoption.

Je suis psychologue à la retraite et j'ai longtemps travaillé dans le secteur de l'enfance et de l'adoption. Je trouve que le livre de Bruno Perreau montre bien comment fonctionne l'administration et les contraintes qui nous obligent souvent à nous montrer très inquisiteur dans nos investigations, pour l'intérêt de l'enfant. Justement, Bruno Perreau montre que l'intérêt de l'enfant est une notion complexe, qui est souvent utilisée pour éviter toute contestation des décisions d'agrément et pour fermer la discussion sur les nouvelles formes familiales. Ce faisant, le livre rouvre le débat: il se demande, ce que j'ai trouvé très utile, qui est cet enfant quand on parle d'intérêt de l'enfant, alors même qu'avec l'agrément, il n'y a pas encore d'enfant. Bruno Perreau montre qu'il s'agit d'une nouvelle façon de gouverner, qui instrumentalise les générations futures. Il explique que le risque environnemental a été récupéré dans le domaine du social. Cette thèse est très originale et très "rafraichissante" alors même que tous les travaux sur le sujet considère l'intérêt de l'enfant comme une notion sacrée. Bruno Perreau préfère parler de l'intérêt de chaque enfant, à penser dans chaque situation individuelle, sans présupposer des besoins psychologiques et sociaux typiques parce qu'ils vont être adoptés. En résumé, un excellent livre. Accessible à tous selon moi, car il y a plusieurs types de chapitre. Certains sont très simples, d'autres plus complexes mais chacun peut y trouver des analyses importantes, selon ses capacités de lecture et ses centres d'intérêt.
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Qui a peur de la théorie queer ?

Merci à Babelio pour la découverte de Qui a peur de la théorie queer ? de Bruno Perreau aux éditions Presses de Sciences Po.

Pas une habituée de ce type de lecture universitaire, c'est une très bonne surprise.

C'est un ouvrage extrêmement complet, ayant fait l'objet d'un travail lourd, de recherches approfondies, avec un historique détaillé, une analyse pertinente, des références incontournables. Un vrai travail de recherche, aboutissant à une réelle thèse !

Éléments de réponse sur le PACS, le mariage pour tous,... Vous ne trouverez pas d'autres éléments dans un autre ouvrage.

C'est un coup de cœur, mais il faut "s'accrocher" au regard du contenu conséquent et du langage très soutenu employé.

Et pour finir... : bienvenue à l'écriture inclusive !

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Qui a peur de la théorie queer ?

Merci, grâce à la Masse critique, j'ai pu apprendre quelques informations sur les théories du genre et du queer. Je me suis sentie harcelée par le: il vous reste x jours pour votre chronique...c'est un essai trapu qui demande une lecture lente; c'est un travail universitaire qui accumule les références; c'est un travail de sciences po auquel je ne suis pas habitué. Les propos de l'auteur sont tantôt limpides, tantôt compliqués...je ne suis pas sure d'avort tout compris. Pour le contenu, voir la présentation de l'éditeur, je ne saurai mieux faire!

J'ai surtout retenu que ces théories ne viennent pas des USA mais bien de France, notamment de Foucault et qu'il existe plusieurs théories...

Je retiens surtout une méfiance par rapport à la tyrannie des minorités et aussi l'aspect politique de tout cela qui m'avait partiellement échappé.

En bref, je sors assommée par cette lecture (qui n'est pas assommante!)
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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

Je ne partage pas du tout l'avis de nénette que je trouve très injuste. Nenette s'attend à un guide de l'adoption du type marabout qui avance quelques évidences sur le sujet. Mais il s'agit d'un essai publié aux Presses universitaires de France dans une collection d'Ethique et Philosophie morale. Il me semble que l'objet du livre est assez clair! Je trouve malhonnête de reprocher à un livre ce qui relève en fait de ses propres limites en tant que lecteur. Oui, personnellement, je ne comprends pas grand chose à Kant et à Spinoza, je ne considère pas pour autant que leurs travaux sont ratés ou non avenus.



Bref, parlons du fond. J'ai acheté l'ouvrage avant-hier et l'ai dévoré car je suis candidate à l'adoption. Etant en pleines évaluations d'agrément, cela me sert beaucoup, pas parce que le livre donnerait des réponses pratiques toutes faites, des recettes qui d'ailleurs ne marcheraient pas vu la diversité des équipes sociales, mais justement car il change des discours habituels.



Les trois premiers chapitres décrivent l'histoire, les politiques et le droit. Les trois suivants sont plus analytiques: ils parlent des services de l'aide sociale, des discours sur l'adoption et du rapport entre famille et citoyenneté. Ces chapitres sont plus denses c'est vrai, et c'est tout leur intérêt. On comprend que l'idée de parentalité permet de cacher les différences de traitement entre les candidats, selon leurs âges, sexe, sexualité, etc. On comprend que l'adoption est aussi une métaphore de la citoyenneté (être adopté par un pays) et que les questions de filiation vont bien au-delà de la famille mais concerne ce qui fait une communauté. Et, oui, l'auteur est iconoclaste, il refuse les discours de psychologisation et montre qu'au lieu d'aider les familles adoptives, ils les culpabilisent. Je trouve l'analyse de l'homoparentalité très courageuse en montrant qu'elle révèle en fait qu'on ne peut plus, dans ce cas là, faire semblant d'être les parents biologiques et que c'est toute la façon dont une société se construit sur l'imaginaire du corps fécond qui se trouve remis en question. D'où les anxiétés de beaucoup sur ce sujet, anxiétés qui n'ont en fait rien à voir avec l'intérêt de l'enfant. Voilà quelques uns des nombreux arguments de ce livre brillant, à condition bien-sûr de ne pas y chercher un article Wikipedia!
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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

Bruno Perreau trace d'abord la génèse de l'adoption au cours des siècles, pour nous amener à nous questionner avec lui sur la place de l'enfant adopté aujourd'hui. En effet, les lois sur la bioéthique sont mises en cause, parce qu'il est possible des les contourner , pourquoi ? parce qu'on refuse l'adoption aux couples homoparentaux et l'adoption des célibataires est souvent soumise à des conditions draconiennes.



L'auteur s'interroge donc sur ce qu'est la parentalité aujourd'hui et montre comment les agréments sont délivrés aux parents potentiels selon une grille imprécise et qui varie selon les départements. L 'auteur s'appuie d'une part sur les témoignages de psychologues et de travailleurs sociaux et d'autre part sur ceux des parents potentiels ce qui permet d'avoir une vue objective de la problématique de l'agrément notamment concernant l'adoption par les couples homosexuels. Enfin, Bruno Perreau s'interroge sur la place de l'enfant adopté au sein du pays d'adoption au niveau culturel et c'est bien là le rôle de la famille d'aider cet enfant à s’intégrer dans notre culture tout en conservant un lien avec ses origines.
Lien : http://loarn.canalblog.com/
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Sphères d'injustice

Bruno Perreau explore le concept de minorité à travers une analyse de ce qui sépare démocratie et domination majoritaire. S’appuyant sur l’injustice vécue, l’éthique minoritaire serait la fondation de relations politiques plus émancipatrices.
Lien : https://laviedesidees.fr/Pol..
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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

J'ai écouté l'auteur lors d'un colloque à Paris il y a quelques jours, "Sur un air de famille".

Sa présentation sur la peur de la théorie du genre et la transmission de l'homosexualité m'a beaucoup intéressée. J'ai donc lu son livre et ai beaucoup appris sur les procédures d'adoption et leurs enjeux politiques.

Le livre est bien écrit, certains passages sont descriptifs, d'autres plus analytiques. Certains sont très accessibles, d'autres plus complexes. mais tous sont brillamment pensés. Il est rare de lire un livre dont l'approche n'est pas monolithique: ce livre assez court (211 pages) parvient à couvrir la jurisprudence française et européenne avec beaucoup de finesse, à offrir un panorama historique de l'adoption, d'expliquer les débats parlementaires depuis 1945, d'analyser le fonctionnement des services de l'aide sociale à l'enfance, de suivre l'émergence de la notion de parentalité, d'analyser les interactions lors de la procédure d'agrément et même d'interroger la question de la citoyenneté. Bruno Perreau montre qu'en France, les enfants sont d'abord les enfants de la patrie et qu'ils sont en quelque sorte confiés à leurs parents. Les institutions assurent le contrôle de la famille, assurant un ministère moral et une police des corps (ce que l'auteur appelle la gouvernance pastorale).

En bref, un ouvrage intense, précis, regorgeant d'informations inédites sur l'adoption. il ne s'agit pas d'un guide pour futurs parents bien-sûr. Mais, je crois que chaque personne intéressée par l'adoption ou travaillant dans ce secteur devrait lire un tel livre, pour prendre de la distance critique et mieux comprendre leurs propres pratiques.

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Penser l'adoption - La gouvernance pastoral..

Le psychiatre Serge Hefez a fait une chronique entière sur ce livre sur France Inter aujourd'hui.



Toute l'émission sur l'adoption est particulièrement utile. Je conseille à tous de l'écouter.


Lien : http://www.franceinter.fr/em..
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