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Citation de LesLecturesdOriane


« La chambre baignait dans une lueur orangée dispensée par les lanternes qui soulignait l’austérité de l’ameublement, composé de quelques chaises basses et d’une tablette sur laquelle avait été déposé un bol de fruits fraîchement cueillis. Laurent avait une aura différente dans sa chemise blanche. Damen et lui se regardaient dans les yeux. Derrière Laurent, la lumière était concentrée sur le lit, à côté duquel de l’huile brûlait à l’intérieur d’un contenant en métal poli, projetant l’éclat des flammes directement sur l’amas de coussins et le socle de marbre du lit.
— Tu me manques, dit Laurent. Nos conversations me manquent.
C’était plus qu’il n’en pouvait supporter. Il se rappelait avoir été attaché à ce poteau contre lequel il avait frôlé la mort. Laurent, sobre, avait posé une limite claire et nette, et il savait qu’il venait de la franchir. Ils l’avaient tous deux franchie.
— Tu es ivre, fit remarquer Damen. Tu n’es plus toi-même. Je devrais te mettre au lit.
— Mets-moi où tu veux.
Il emmena Laurent jusqu’au lit d’un pas décidé, puis l’aida à se coucher, ou plutôt à tomber délicatement, à l’image de ce qu’aurait fait un soldat pour allonger son camarade sur sa paillasse.
Laurent demeura ainsi que l’avait laissé Damen, couché sur le dos avec la chemise à moitié ouverte, les cheveux ébouriffés, son expression vulnérable. Il avait un genou replié sur le côté et respirait lentement, comme endormi, drapé seulement par le fin tissu de sa chemise, sa poitrine se soulevant en rythme.
— Tu ne m’aimes pas comme ça ? »
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