Je me sens comme ces constructions côtières. Le sable est la maladie qui lentement mais sûrement m'engloutit. Je suis les arbres, les bâtiments ; le kudzu est cette satanée démence.
Je suis la conteuse, je suis le récit.
Je suis la caméra, je suis les maisons.
Je suis l'objet tout en étant le sujet, car je suis témoin de ce qui se passe, sans pouvoir agir.
Chaque matin au réveil, le sable a enseveli un peu plus de ma réalité. Le kudzu a enroulé ses branches autour d'une autre de mes capacités - encore un pan de ma vie qu'il veut me soustraire.