Camille Renversade

Si vous aimez les récits de voyage un peu fantastiques et mystérieux, les animaux fabuleux et l’ambiance des cabinets de curiosités, alors vous allez adorer « Monstres marins et autres créatures des eaux sombres ».



L’album est magnifique, de grand format et on y trouve de tout : des récits de découvertes incroyables, de vieilles photos d’explorateurs, d’anciennes cartes géographiques, des extraits de journaux du monde entier et tout ça bien sûr est totalement faux !



L’auteur a su compiler tout un tas de fausses archives, les photos sont factices, les dessins de créatures sont magnifiques mais tout n’est que mythe, légendes et supercheries et pourtant c’est génial.

La mise en page est superbe, les illustrations sont variées et passionnantes et les textes sont un peu vieillots. Le tout a un côté rétro et kitch à souhait.



J’ai eu l’impression de retomber en enfance, de pouvoir rêver, imaginer des quêtes merveilleuses et me faire peur avec ces récits de baleines, requins et calmars, de sirènes, de monstre du Loch Ness, de Kraken, de dragons et serpents géants et de plein d’autres animaux tout aussi irréels.

Je surveille toujours de près le travail de Camille Renversade, que j'ai découvert avec Dragons et chimères.



Avec ce nouvel ouvrage, le club des chasseurs de l'étrange a eu la bonne idée de partir sur les traces du loup et là, vraiment, je ne pouvais pas passer à côté !

Nous sommes en 1912, et le professeur de criminologie, M. Nicholson, a mystérieusement disparu dans les landes du Dartmoor. Qu'à cela ne tienne, le valeureux major Percy Harrison, ancien élève du professeur et membre du MI5, se rend sur place pour enquêter, muni des dossier de Nicholson et d'un exemplaire du Chien des Baskerville.



Car sur cette lande désolée et inquiétante, des attaques sur des troupeaux puis sur des gens vont se succéder et alimenter la terrible rumeur : est-ce un chien hors du commun ou un loup qui sème la terreur ?



Avec l'aide d'une charmante vétérinaire, le major va tenter d'y voir plus clair, et démasquer le coupable...



Pour ma part, j'avais une grande crainte, celle de lire un énième ouvrage sur la bête du Gévaudan sauce anglaise ! J'aime les loups, et toutes sortes de bêtes sauvages, me réjouis du retour de canis lupus en France (et j'espère, bientôt dans mon département) et suis profondément affligée du mouvement anti-loup mené par une poignée de sombres crétins depuis quelques années, quand tant d'autres s'efforcent de cohabiter avec l'animal.



Mes craintes étaient vaines. D'abord les textes sont signés Frédéric Lisak, le fondateur des éditions Plume de carotte, qui, comme il le dit lui-même "a longtemps traîné ses culottes courtes dans des clubs 
nature, avant de se lancer dans le journalisme, puis l’édition nature.". C'est un homme qui n'a pas peur du loup et souhaite le réhabiliter !



Ensuite, l'intention des deux compères n'est pas, visiblement, de réécrire l'histoire de la bête du Gévaudan, mais bien de tordre le cou à de nombreuses idées reçues.



Grâce à une mise en page très originale, comme toujours, et à travers des articles de journaux, des correspondances, des notes ou des extraits d'ouvrages savants, tous les clichés relatifs au loup sont examinés et démontés, des enfants-loups au loup-garou en passant par la bête du Gévaudan, et puis on y traite de la place du loup dans la mythologie et dans la littérature, Pasteur et la rage... bref, un panorama quasi complet des relations entre les hommes et le loup.



Le récit est intéressant, mêlant humour, suspense et aventures, distillant de véritables informations sur le loup et les photos de Camille Renversade, pardon, du major Percy veux-je dire, vous replongent dans une époque lointaine qu'on se prend à regretter de ne pas avoir connu. Les illustrations sont superbes, l'ouvrage est extrêmement soigné et c'est réellement un bel objet. Cela devrait plaire aux jeunes lecteurs certes, mais aussi aux adultes, amateurs de beaux ouvrages et/ou amoureux du loup.



Les éditions Plumes de Carotte s'inscrivent dans une démarche de développement durable : papier recyclé, encres à base d'huiles végétales et imprimeurs locaux... que demander de plus ?



Sans conteste mon dernier coup de coeur de l'année !
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Dans la série « roman graphique », celui-ci n’est pas mon préféré.

Au départ, il s’agit d’une histoire mystérieuse voire même effrayante puisque nous sommes témoin d’une disparition inexpliquée, d’attaques de troupeaux par une « créature » et même du meurtre atroce d’une jeune fille. Le coupable ? Il semblerait que ce soit l’œuvre d’un loup, même si aucun d’eux n’a été revu dans la campagne anglaise depuis des dizaines d’années.

L’enquête qui est menée nous permet de passer en revue toutes les connaissances que nous avons sur les loups mais aussi les mythes, les légendes, les clichés relatifs à cette « bête » et ce, par le biais de documents d’époque.

Bien qu’intéressant sur le fond, ce roman n’évoque que très brièvement chaque thème ou hypothèse et l’ensemble fait un peu « catalogue » de connaissance sur le loup.

De plus, le texte est assez sommaire et simpliste.

Peut-être plaira t ’il davantage aux enfants qu’aux adultes…

Ce livre fait partie des œuvres un peu délurées et originales où on sent que les auteurs on laissé libre cours à leur imagination et se sont fait plaisir.



Le fascinant thème de la métamorphose a été exploité pour aborder quelques aspects des croyances, légendes et contes d'hier.



Ils sont illustrés à la façon des planches scientifiques Deyrolle. Ce qui rend la consultation de cet ouvrage agréable et amusante.



Une très grande proportion de ce livre est à prendre au second degré mais il y a quelques passages scientifiques sérieux. Il est peut-être à regretter que les deux soient mélangés car cela rend ce livre difficile à mettre entre toutes les mains. Les personnes non spécialistes de la biologie risquent de faire des amalgames entre les propos sérieux et la parodie. C'est mon bémol à ce beau livre.

Février 1912. La disparition du professeur Nicholson et de nombreuses attaques de troupeaux dans un village anglais amènent le major Percy Harrison Kinks à enquêter. Ce jeune membre du contre-espionnage anglais, fraîchement débarqué de Londres, est aidé dans sa tâche par la vétérinaire locale, Violet Shelley. Ils découvrent dans la sacoche du Pr. Nicholson une quantité incroyable de documents concernant les rapports entre loups et humains. Tous ces récits sont-ils réellement des légendes ?



Ce roman illustré, ou même roman feuilleton, est fantastique ! (C'est le cas de le dire.) La mise en page est magnifique : mélange d'extraits de journaux, de photographies anciennes, d'illustrations, de notes, d'extraits d'ouvrages scientifiques... et de photographies "de 1912" illustrant, en direct, l'enquête du major et de Violet.



Tout l'historique des mythes liés aux loups est relaté à travers ses différents documents issus de la sacoche du Pr. Nicholson. Le travail de recherche des auteurs a dû être colossal. Les textes ont été écrits par F. Lisak. Ils sont passionnants, drôles et pleins de suspense. Le tout, enrobé de second degré, est une réussite brillante.



Un coup de cœur !
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Monstres marins et autres créatures des eaux sombres est présenté comme un carnet de bord, tenu par Camille Renversade. Le jeune homme fait partie du Club des Chasseurs de l’Étrange et, en 1908, quelques membres partent pour une expédition, dont Camille. Le but du voyage est de découvrir des monstres marins, plus ou moins réputés, et de prouver leur existence : le monstre du Loch Ness, les sirènes, des calmars géants, le Kraken, et bien d’autres encore… C’est un véritable tour du monde qui s’annonce pour nos aventuriers !

L’histoire est donc simple, mais ce qui fait la force de ce livre, c’est sa forme : comme je vous l’ai dit, c’est un carnet de bord. On y trouve les écrits de Camille, qui parle du voyage, des découvertes de l’équipe, mais aussi, parfois, du repas, etc. Il accompagne ses textes d’illustrations, de photos (prises par son père, lui aussi membre de l’expédition), de cartes postales… Nous vivons ce voyage avec eux.

Le numéro des pages est écrit à la plume mais, pour plus de lisibilité, le texte est tapé à la machine ; rien de gênant, puisque nous pouvons ainsi lire aisément, tout en ayant un aspect daté, renforcé par le papier jauni, la reliure (qui est une impression, mais terriblement réaliste!).

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Notons aussi que le livre a quelques références, telles que Jules Verne (les machines d’exploration, peu nombreuses mais bien présentes), et Conan Doyle, l’auteur du Monde perdu, dans lequel apparaît pour la première fois le Professeur Challenger qui, dans un autre roman, ira explorer les fonds marins (et l’un d’entre eux apparaît dans Monstres marins! Un côté fandom que j’ai trouvé très appréciable, et assez drôle car cela ancre le récit dans le réel, alors qu’il est purement fictif – j’ai toutefois bien envie d’y croire, car c’est très bien fait).



Monstres marins est un très beau livre. Toute personne qui aime l’exploration, les créatures légendaires… se doivent de découvrir ce livre. Et c’est encore mieux de le posséder, car c’est vraiment un très bel objet.
Lien : https://malecturotheque.word..

La Malédiction des loups est un journal d’enquête où l’on suit l’affaire du Major James Harrisson Kinks parti à la recherche de son professeur et mentor, porté disparu dans la campagne anglaise. Entre folklore local, malédictions, crimes et bêtes fauves le Major va devoir démêler la vérité du mensonge pour espérer résoudre les mystères qui l’entourent.

Présenté comme le carnet du Major le livre est très documenté, avec une narration efficace et immersive à grands renfort d’illustrations, photos, dossiers et coupures de presse. On se laisse rapidement prendre au jeu à lire chaque mot, scruter chaque photo pour essayer de résoudre le mystère en parallèle de James.

Plongés dans une ambiance entre Le Chien des Baskerville et La Bête du Gévaudan nous ne savons jamais si les menaces sont surnaturelles ou bien réelles mais une chose est sure : évitez de sortir les nuits de pleine lune…