J’ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sort. Je peine à retenir mes pleurs. Je sais que si je tentais de prononcer ne serait-ce qu’un mot, je ne pourrais plus me contrôler. Ma mèche toujours dans la main, je me retourne vers mon bureau.
Je les entends ricaner derrière moi et dire quelque chose que je ne comprends pas.
Je passe de nouveau la main dans mes cheveux et sens cette fois-ci nettement le trou qu’elle a fait. C’est sûr, je vais être obligée de tout couper. Mes cheveux, ce sur quoi je me concentrais chaque matin dans la glace. La seule chose qui trouvait grâce à mes yeux. Maigre confiance, réduite maintenant à l’état d’une mèche.