Carey Perloff

Une pièce contemporaine, d’une auteure américaine que je découvre avec plaisir.

Elle, Lui, L’Amie, trois personnages non nommés (pour une meilleure identification ?), mais avec une grande épaisseur, et je pense une forte présence sur scène. Ils forment un triangle de sentiments, de désir et de passion.



Qu’est-ce qui pousserait une femme ayant du pouvoir, un mari, deux enfants, un métier qui la passionne à tout détruire par désir ?



Cette passion partagée entre Elle et Lui, dans une grande attirance sexuelle est éclairée par des extraits de Phèdre, mis en abyme, qui ponctuent les temps forts de la pièce. Phèdre parle de désir, de transgression, de trahison. Kinship est aussi une pièce de la transgression des règles professionnelles, sociales et familiales. Ce n’est pas qu’une pièce sur l’adultère, mais elle montre « la dimension mythique du désir » (Carrey Perloff)



Cette publication dans L’Avant-Scène Théâtre s’accompagne de quelques photos prises au cours des représentations. Il est intéressant d’observer l’évolution du physique des personnages. Lui, au physique d’ange, se durcit, la turbulence des sentiments se lit sur son visage.



Cette pièce est agréable à lire, mais je crois qu’elle mérite surtout d’être vue.

(Avec Isabelle Adjani, Niels Schneider, Vittoria Scognamiglio, mise en scène Dominique Borg)

Après vérification, le spectacle est terminé depuis le 11janvier et n'a pas eu le succès escompté.