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Citation de Cosaque


BARBARINA : Oui, Sméraldine. Nous devons partir et cela vous angoisse, donc vous voulez que nous restions pour vous désangoisser, POUR VOUS FAIRE DU BIEN ! Ne répondez pas, il n'y a pas de réponse. Sachez pourtant que mon frère et moi, nous promenant dans les bois, lisons de ces petits livres modernes, de ceux que l'on achète au poids. Cela nous fait réfléchir philosophiquement sur l'homme. Nous savons d'où TOUT lui vient, donc, nous ne nous étonnons de rien. Votre tristesse ne nous concerne pas, elle vient de votre amour-propre. Modérez-le — si vous le pouvez –– avec un peu de réflexion. Nous, c'est indiffrérents que nous partons. Si nous faisons fortune, nous ne vous oublierons pas, mais soyez sûre que ce que vous aurez, vous le devrez aux lois qui règlent et non à quelque reconnaissance venue de nous. Vous pouvez vous retirer. Adieu.
[...] .

SMÉRALDINE : Pour vous allaiter, je me suis tuée, pour vous vêtir, je me suis déshabillée ; je me suis retiré le pain de la bouche pour vous nourrir et jusqu'à aujourd'hui, j'ai souffert mille douleurs, mille angoisses ; et out ça, je l'ai fait par amour-propre? [...] Si je sauve encore quelqu'un qui se noie, si j'habille encore quelqu'un qui a froid, si jamais je fais encore un sou d'aumône — Dieu me pardonne ! — à celui qui meurt de fièvre, ou de soif ou de faim ! Eh bien, qu'on m'écorche, qu'on m'étrangle, qu'on me taille en morceaux, tenez ! Qu'on me brûle une deuxième fois !

(Elle sort )

ACTE I, SCÈNE IV
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