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4.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Venezuela
Né(e) à : Caracas , le 12/10/1949
Biographie :

Ilich Ramírez Sánchez, plus connu sous le nom de Carlos ou Le Chacal, est un terroriste condamné par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinats.

Il est surtout connu pour les différents attentats qu'il a menés en Europe et pour son habileté à rester dans la clandestinité.

Il est le fils d'un riche avocat communiste vénézuélien, Ilich étant le patronyme de Lénine alors que son frère benjamin se prénomme Vladimir Ramirez et son frère cadet Lénine. En 1968, son père tente d'inscrire Ilich et son frère à la Sorbonne, mais un responsable du KGB le détecte auparavant parmi les recrues, et il optera finalement, grâce à une bourse obtenue par le Parti communiste du Venezuela, pour l'université Patrice-Lumumba à Moscou. En 1973, il prend les commandes du Front populaire de libération de la Palestine - Opérations externes (FPLP-OE) dont il était sympathisant, et prend alors le surnom de Carlos.

Le 30 décembre 1973 à Londres, Carlos tente d'assassiner Joseph Sieff, homme d'affaires sioniste. Suite à ces événements, il se réfugie en France. En 1974, il revendique une série d’attentats à Paris. Le 14 août 1994 à Khartoum, la Direction de la surveillance du territoire parvient à le faire enlever puis à le ramener vers la France, où il est incarcéré à la prison de la Santé le 15 août 1994. En prison, il se convertit à l'islam. Il est actuellement incarcéré à la maison centrale de Poissy dans les Yvelines.

Plus de 43 ans après les faits, Carlos est condamné le 28 mars 2017 par la cour d'assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat du Drugstore Publicis en 1974. Le terroriste vénézuélien ne reconnaît pas les faits même s'il se trouve au centre d'un faisceau de charges qui le désigne comme l'auteur de l'attaque à la grenade qui a fait deux morts et 34 blessés.

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Carlos, parcours d'un terroriste d'une autre époque


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
L’Islam, qui est l’achèvement de la révélation divine a été dès l’origine une « révolution » en soi, la Révolution des révolution. Cela va d’ailleurs se manifester immédiatement par des bouleversements géopolitiques et géoculturels sans précédent historique. En moins de deux siècles, l’aire de diffusion de l’Islam va en effet s’étendre de l’Afrique à l’Asie centrale et du sous-continent indien à l’Atlantique. L’expansion explosive de la Foi islamique témoigne de la puissance du Message, de sa capacité à embraser l’esprit et le cœur des hommes, à les jeter dans la bataille pour la vérité et la justice de l’ordre divin…

Les derniers Européens, par là les hommes et les femmes qui ont gardé la fierté de leurs origines, ceux qui sont encore fidèles à l’héritage de leurs pères, en viendront à embrasser l’islam, pour eux, seul moyen de sauvegarder leurs valeurs, le patrimoine spirituel hérité d’une longue histoire pour ceux qui auront sur garder le respect d’eux-mêmes, dont le refus de s’avilir au contact du fétichisme matérialiste.

De ce point de vue, la guerre que l’Islam doit conduire contre l’impérialisme n’est pas, répétons-le, un combat contre un peuple, une nation, un État. Nous combattons un système et ce système conduit insensiblement mais inexorablement l’homme à la corruption puis à la mort ontologique. Non seulement il l’aliène, au sens marxiste, il l’empêche de devenir lui-même, d’actualiser ses potentialités, de s’accomplir en un mot, mais pire il le dénature, et ce dévoiement lui barre la route du devenir de l’Humain. Le capitalisme est une impasse. La planète est épuisée par une économie de prédation malgré les cris d’alarme. Mais personne ne veut chercher les causes là où elles sont. Et la seule issue est une révolution spirituelle de l’humanité, quand le cercle de fer de la logique capitaliste aura été brisé…

C’est le refus de l’avilissement de l’humain qui fera accepter la vraie Foi islamique aux Occidentaux qui se situent encore dans le prolongement de leurs traditions et de leur histoire. Cela est aussi vrai pour d’innombrables fils et filles de musulmans qui ont cédé aux mirages de la « modernité ». Ce qui veut dire que l’effort est aussi à porter à l’intérieur même de l’Oumma toujours encline à se convertir au culte du Veau d’or, à abjurer la foi en épousant toutes les idolâtries modernes, l’hédonisme, l’individualisme, la soif des plaisirs artificiels et de puissance éphémère. Le monde que vous appelez moderne a éloigné l'homme de lui-même, les mœurs sont sans pudeur et sans retenue. (pp. 63-64)
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Que devons-nous opposer à la dictature libérale ?

Le seul tiers-mondisme maintenant ne répond plus aux besoins comme cela a pu être le cas à une certaine période historique, dans la seconde moitié du XXe siècle, lorsqu’il s’est agi de démanteler les empires coloniaux, tout comme le communisme lors qu’il s’agissait d’émanciper un prolétariat qui a largement disparu dans les pays du Nord.

Aujourd’hui, il faut aux hommes un nouvel internationalisme, puissamment unificateur qui fusionne l’idéal moral et la dimension sacrée avec l’architecture conceptuelle et théorique du mouvement social révolutionnaire.

L’Islam, par le message d’universalisé qu’il véhicule, me semble la seule “contre-culture” susceptible de contrecarrer le maillage totalitaire qui s’installe à l’heure actuelle sur toute la planète et dont le Patriot Act, qui instaure un contrôle permanent sur tous les citoyens américains, n’est que le préambule. Bientôt toute velléité de dissidence intellectuelle sera interdite dans les pays développés.

N’oubliez pas qu’avec l’informatique vous vous êtes condamnés à vivre dans une maison de verre. Toutes vos communications, tous vos courriers peuvent maintenant être lus ou interceptés et si vous êtes suspects de déviance intellectuelle la neutralisation anticipée pour être décidée contre vous.

Nous sommes entrés ans l’ère de la justice préventive, au même titre que la guerre du même nom, pour éliminer une menace purement virtuelle. (p. 210)
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Aujourd’hui, l’exemple des moudjahidin est lumineux. Et Cheikh Oussama, en raison de son immense charisme, est certainement un cas unique dans l’histoire récente. Je trouve personnellement admirable, et je ne suis pas le seul – c’est une opinion partagée par quelques centaines de millions de croyants, des rives de la Tamise aux vallées du Xinjiang – que l’un des très riches héritiers du plus proche associé commercial de feu le roi Abdel Aziz ibn Séoud, ayant fait lui-même fortune très tôt, se porte volontaire à l’âge de vingt-trois ans pour le Jihad en Afghanistan (…) cette capacité de renoncement, qui est celle des moines et des saints, est évidemment vilipendée, moquée, tournée en dérision.
(…)
Faire de Cheikh Oussama un fils de famille illuminé et fanatique, c’est raisonner sur des bases fausses, puériles. La rancœur impuissante est un signe qui ne trompe pas. Elle obère le jugement de ses adversaires, elle trahit leur suffisance et leur peur ! Au contraire des gouvernements fantoches qui font le lit de l’impérialisme, Cheikh Oussama incarne une foi, un idéal qui les surpasse de très loin. Son combat va très au-delà de sa personne, il incarne une révolution en marche…

Les Ben Laden sont originaires du Wadi Hadramaout dans le grand sud du Yémen où la population est majoritairement sunnite chaféite à l’instar des Palestiniens. Nos chemins se sont croisés au début des années 1970. Le jeune Oussama passait ses vacances au Liban, avec d’autres jeunes gens, des Saoudiens que nous observions de près, le prince Faycal al-Chummari, qui plus tard devait assassiner son oncle, le roi Faycal Ibn Abdel Aziz se trouvait alors exilé à Beyrouth.

Cheikh Oussama Ben Laden, en tenant tête aux impérialistes yankees, est devenu le héros de tous les opprimés, qu’ils soient musulmans ou non. Il ne représente pas, ce serait une erreur que de le penser, une tendance millénariste ou messianique de l’Islam tel le mahdisme soudanais. Il n’a pas vocation à l’être l’« Envoyé », c’est un jihadiste, un combattant oummamiste, c’est donc un rassembleur, il œuvre à faire se joindre les énergies des membres et des groupes épars, dispersés et désunis de l’Oumma. Autrement dit, c’est un internationaliste panislamiste.
(…)
Les dirigeants américains se trompent en pensant que s’ils assassinent Ben Laden, ils mettraient fin à la résistance : celle-ci n’est qu’une réaction à la politique provocatrice, injuste et hostile des États-Unis vis-à-vis de l’Islam. Cette politique a éveillé la colère du peuple de Dieu, les Américains pourront abattre des centaines d’Oussama Ben Laden, mais ils ne pourront pas éteindre le feu de la résistance qu’ils ont eux-mêmes allumé. Nous appuyons tous les mouvements qui militent pour l’assomption de l’Islam, qui s’organisent et s’unissent pour asseoir sur terre la paix de Dieu… (pp. 97-100)
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La puissance de l’Amérique se nourrit des cadavres du champ de bataille. L’Amérique est une exception dans l’histoire humaine, elle a réalisé l’alliage inédit du puritanisme religieux le plus rigide avec les mœurs des hors-la-loi qui ont colonisé l’Ouest américain. Les mœurs politiques de ses classes dirigeantes sont, sauf exceptions, l’exact produit d’une hybridation entre le joueur de poker, le valet de ferme et le parrain de la Casa Nostra (…) l’Amérique n’a développé sa puissance que comme État mercenaire en monnayant ses services ou en se comportant en prédateur cynique (…) en 1917 elle vole au secours de la victoire après avoir créé le prétexte de son intervention en favorisant le torpillage du paquebot Lusitania. La note qu’elle présente à ses « alliés » est si écrasante qu’à elle seule elle suffit à expliquer les conditions léonines auxquelles l’Allemagne sera soumise par le traité de Versailles, d’où sortira de facto la Seconde Guerre mondiale. Voulez-vous me dire pourquoi cet aspect des choses n’est jamais évoqué ? Pourquoi aucun historien n’a publié d’étude sur cette question de gros sous pourtant essentielle à la genèse et à la compréhension des conflits du XXe siècle ?
(…)
Il existe une trilogie conceptuelle que n’aurait certainement pas désavouée le Balte Keyserling qui avait tracé autrefois les grandes lignes d’une « psychanalyse de l’Amérique ». Trois traits me semblent caractériser ou cerner la psychologie de l’Amérique des sphères dirigeantes : gangstérisme, peut-être d’ailleurs faudrait-il parler de banksters, association de malfaiteurs ou crime organisé et institutionnalisé ; racket, lequel consiste à offrir une protection contre « taxation » ou versement d’un tribut ; bluff, la passion du mensonge et de la tromperie inhérente au poker. Référons-nous au succès du grand écran : les vedettes sont invariablement des figures du grand banditisme, des psychopathes et autres serial killers. Tous sont des « héros » modernes d’une Amérique désaxée, frénétique, obèse et psychotique. L’Amérique des bas-fonds a imposé son modèle pervers et toute l’épistémologie de sa science politique tient en ces trois « signifiants maîtres » : racket et chantage, désinformation éhontée et globale, gangstérisme international. Elle les illustre dans le hold-up monté contre l’Irak ! Ses lettres de noblesse sont celles de la mafia, ses romans de chevalerie sont les tristes exploits des good fellows de Scorcese. L’Amérique triche, bluffe, joue au poker menteur avec le sort des peuples et le destin de la planète. (pp. 226-229)
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Comprenez bien, l’Islam véritable est radicalement incompatible avec les normes de la consommation inhérentes au monothéisme du marché. L’Islam est un verrou qu’il faut faire sauter parce qu’il freine l’expansion de la pseudo-religion des droits de l’homme, ce cache-sexe de l’idolâtrie marchande.

De la même façon, le christianisme a été en grande partie détruit. Pensez que, dans les sondages d’opinion, la « famille » est classée systématiquement parmi les positions « conservatrices » pour ne pas dire réactionnaires. Je vous laisse apprécier la signification et les implications d’une telle dérive dans les mœurs. Ce qui fonde l’humain, appelez ça comme vous voudrez, loi naturelle, commandement divin, est devenu quelque chose de suspect, de contraire au « progrès » ! Car ce qui est « conservateur » est connoté de l’idée restrictive et péjorative de contrainte, elle s’oppose par définition à ce qui est moderne, « progressiste », synonyme de « libéré », de liberté. La famille et la morale familiale sont ainsi des valeurs négatives, des modèles dépassés. L’Église catholique a vu ses fondements ruinés sans réagir, en y participant même, mais ce n’est pas le cas de l’Islam qui ne se laissera pas facilement détruire et qui représente la dernière force spirituelle susceptible de s’opposer avec succès à l’idolâtrie marchande. (p. 105)
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L’Islam a renforcé mon sens de la solidarité, il m’a dépouillé un peu de cette tendance à l’individualisme qui est le péché originel de vos sociétés décadentes. Il est un rappel constant du sens de la communauté, au même titre que le croyant doit avoir Dieu toujours à l’esprit. Cela ne signifie pas que la personne s’efface totalement au profit de la collectivité, l’Islam n’a rien de totalitaire… C’est une religion de liberté en ce sens que chacun est individuellement et le seul responsable de ses choix face au bien et au mal. Une religion dans laquelle il ne doit pas y avoir de place pour le mépris ou pour la haine, mais seulement de la compassion, ce qui signifie, je le rappelle, « souffrir avec ». Comment voulez-vous être heureux dans un monde malheureux, qui s’enferre dans ses vices en pensant qu’ils sont la source du bonheur ? Cet ersatz de bonheur, bonheur qui n’est plus qu’un concept mercantile, un slogan publicitaire, n’est en fait que la négation de la vraie vie. (p. 32)
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Je note que le Tigre américain a des mâchoires terribles mais qu’elles claquent dans le vide. Eh oui ! L’armée américaine a détruit l’ordre fragile établi par le régime taleb, pourquoi ? Leur premier objectif – enfin celui qui était affiché – était bien de s’emparer de Cheikh Oussama et du Mollah Omar, n’est-ce pas ? Et alors ? Alors rien, nada ! Ils n’ont laissé derrière eux qu’un champ de ruines… Les Yankees ont détruit ce pays, ils y ont semé la famine et la mort pour rien. Mieux, ils ont rétabli l’anarchie préexistante, la loi du plus fort, les rapines et la violence des chefs de guerre. Tout ce qu’avaient supprimé les talibans. Je me permets de vous rappeler que les ruines de Kaboul ce sont Massoud, Hekmatyar, Dostom qui en sont les responsables, pas les talibans qui ont été accueillis en libérateurs dans la capitale afghane pour avoir mis fin aux viols et aux querelles sanglantes des petits chefs tribaux soutenus, armés, équipés et encouragés de l’extérieur.

Depuis que l’émirat afghan est tombé – et c’est là l’une des plus belles réussites de la politique occidentale – la production et le trafic d’opium et d’héroïne qui avaient été interdits par le pouvoir taleb, ont été décuplés : l’émirat avait réussi à ramener la production à 180 tonnes d’opium par an. Douze mois après la libération américaine, ce sont douze cents tonnes qui sont produites, raffinées et exportées. Quand on sait que le marché afghan alimente en priorité l’Europe, je trouve que les Américains vous ont fait un beau cadeau. La « victoire » américaine sur quelques milliers de montagnards en guenilles armés de kalachnikovs, est un véritable succès. D’ailleurs de quelle victoire parlons-nous ? Que tiennent les Américains et leurs supplétifs ? Kaboul, Kandahar ? Mais le reste ! L’Afghanistan est un pays où l’on entre facilement mais d’où l’on ne ressort pas. Les Anglais en savent quelque chose, eux qui y sont fait régulièrement décimer au XIXe siècle au cours de trois campagnes qui ont vite tourné au désastre. Les Anglais n’ont jamais réussi au fond que leurs opérations de représailles, en brûlant Kaboul par exemple, comme les Américains ne savent faire qu’une chose : bombarder massivement et surtout ne pas occuper un terrain intenable. L’Union soviétique en fit pour sa part l’amère expérience… (pp. 180-181)
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Les États islamiques indépendants qui entendent être maîtres chez eux et filtrer les influences ou les ingérences étrangères, qui veulent librement appliquer la Charia, la loi islamique, ceux-là doivent disparaître parce que l’Islam est un frein, voir un obstacle au « libre » exercice des lois du marché. Il va de soi que dans l’esprit des conquérants, des nouveaux « croisés » de la « démocratie », les lois divines doivent s’effacer devant celles de l’économie, de la finance, de la production et de la consommation ! Toute dérogation à cette loi d’airain du capitalisme mérite sanction. Et la sanction c’est la guerre. Les portes fermées s’ouvrent à coup de canons.

La loi de l’« Idole », appelez-la le Veau d’or si vous voulez, constitue le seul domaine sacré du monde « démocratique » et moderne. Imaginez : la Charia interdit le prêt à intérêt. Les pratiques et les règles financières islamiques sont « solidaristes », elles sont fondamentalement contraires au « travail de l’argent » considéré comme immoral et créateur d’injustice car ce n’est plus le travail en soi qui fait le mérite de chacun mais les lois aveugles de la spéculation. L’Islam dans son infinie sagesse a coupé court avec ce système pervers en interdisant non seulement l’usure mais toute rente de l’argent.

C’est cette règle profondément morale qui est inadmissible pour le système capitaliste. Il n’y a pas, de fait, deux conceptions du monde qui s’opposeraient : la « démocratie » occidentale comme modèle absolu et indépassable et le monde islamique, obscurantiste, réactionnaire et arriéré. Ni choc des civilisations ou même de culture, mais obstacle technique, factuel au développement des marchés, au libre jeu des forces capitalistiques qui ne sont que l’une des formes, l’un des visages multiples de l’impérialisme. Un rouleau compresseur qui lamine tout sur son passage, arase les cultures, les traditions et la foi des hommes pour les plier aux nomes de la production et de la consommation, au culte de l'ordre marchand. (pp. 49-50)
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A l’aube du XXe siècle la France et la Grande-Bretagne exercent, grâce à leurs empires coloniaux, un véritable condominium planétaire. La guerre ruineuse va entraîner leur déclin irréversible en favorisant la montée en puissance de l’Amérique qui a su monnayer ses services de dernière heure et le sang d’une poignée de ses boys dans la lutte de la ploutocratie britannique contre les empires centraux. L’Allemagne en sort démembrée, ruinée et ployait sous le fait des dommages de guerre, tout comme l’empire austro-hongrois et le califat ottoman. Dès 1933, Wall Street et Manhattan – d’ailleurs, l’arme atomique conçue à cette époque par le doux et pacifique Einstein et réalisé par son coreligionnaire Oppenheimer, ne s’intitulait-elle pas projet Manhattan ? – déclarent la guerre – cela n’est pas une clause de style mais la vérité historique – à l’Allemagne national-socialiste qui refuse la suprématie du dieu dollar et arrime la stabilité de sa monnaie comme la reconstruction de son économie sur le fondement de la valeur travail et ses seules forces productives.

Plus encore que l’antijudaïsme sans fard de l’idéologie du régime, le crime de blasphème contre le dollar et la tentation autarcique sous-jacente, laquelle conduisait implicitement à tourner le dos au libre-échange, étaient radicalement impardonnables. La restauration de l’économie allemande sur des bases socialistes et par conséquent opposées au libéralisme, constituait une véritable déclaration de guerre… (pp. 222-223)
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La distinction Islam/islamisme est plus subtile et ne peut être réduite à une formule. Dans la guerre des mots, elle a cependant une authentique valeur opérationnelle. Elle est censée découpler le bon modéré du méchant extrémiste, trier le bon grain de l’ivraie, séparer l’Islam acceptable « qui peut être compatible avec la démocratie » comme le dit Colin Powell à propos du chiisme irakien dont il semble découvrir la vitalité tellurique, de l’islam intransigeant, celui des fanatiques, des jusqu’au-boutistes, l’Islam des martyrs. Il y aura évidemment toujours des harkis de la doctrine, des oulemas qui feront des contorsions théologiques pour mieux faire allégeance au pouvoir, à commencer par celui des États mécréants. C’est dans la nature des choses, et c’est hélas, par excellence, dans la nature de l’homme.

Il existe des obligations auxquelles aucun croyant ne peut échapper sauf à encourir l’accusation d’apostasie. Parmi celles-ci, le devoir sacré de défendre le dar al Islam en cas d’agression, et plus encore les Lieux saints, théâtre originel de la Révélation dans son achèvement. A ce titre, ceux qui sont qualifiés d’islamistes ne sont que les précurseurs, la pointe avancée de la communauté des croyants, ceux qui ouvrent et montrent le chemin à tous les autres… (p. 81)
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