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Critiques de Carmen Boustani (3)
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Penser avec Françoise Collin le Feminisme et ..

Déploiement dans l’espace du politique des potentialités créatrices d’un autre monde commun



« Cet ouvrage est issu du colloque « Penser avec Françoise Collin, philosophe et féministe », organisé conjointement par l’institut Emilie-du-Châtelet pour le développement et la diffusion des études sur les femmes, le sexe et le genre et par le RING, qui s’est tenu les 5 et 6 mai 2014 à Paris »



Je n’aborde que certains sujets (pour rester dans la limite de mes compétences, particulièrement faibles en philosophie).



Les auteures/autrices proposent une invitation à (re)découvrir l’oeuvre de Françoise Collin « en explicitant les principaux méandres de sa pensée et pour favoriser une transmission à laquelle elle tenait ». Elles analysent son parcours, « sans frontières ni limites, si ce n’est celles du jeu de mots », sa défense de l’émancipation et « de la liberté plus que de l’égalité, même si celle-ci est reconnue nécessaire ». Je reste très dubitatif sur cette séparation liberté/égalité. Le titre de la note est emprunté au premier texte de Florence Rochefort.



Cahiers du Grif, associations entre différents auteurs, différence et différend, « la différence est un constant différer propres à tous les sujets, à tous les concepts », pluralité dynamique, l’incommensurabilité de l’injustice faite aux femmes, désir éperdu de liberté, rapports asymétriques, disqualification et intériorisation de la disqualification, groupe de conscience, rompre avec les représentations pour nourrir la révolte, inventer « une pensée politique du féminisme », l’importance de la parole des femmes, interrogation sur le langage, l’écriture, l’art, analyse des « différentes formes de la créativité des femmes »…



Des analyses aussi sur la dissolution de l’objet « femmes », la liberté pour les femmes, « l’émergence d’un principe subversif, constitutif d’un monde à venir » (FC), l’ensemble de la vie sociale, le plus intime de l’existence, la théorie et la pratique, « Aucune théorie ne peut se substituer au travail des forces féminines qui s’accomplit dans ces contradictions multiples, voire dans une confusion que nous ne récusons pas » (FC), les causes diverses s’inscrivant dans « une structure discriminatoire systémique », les différences de classe et de race, « briser l’isolement constitue le préalable de toute action », les rapports entre les dimensions collectives et individuelles des luttes, « la lutte des femmes ne peut faire l’économie des individus pour se produire comme généralité » (FC), les interrogations sur l’ordre sexué dans son ensemble, la question « de la subjectivation politique d’un groupe subalterne »…



Je souligne particulièrement le texte de Diane Lamoureux « le souffle de la liberté » et les questions soulevées par Geneviève Fraisse sur le refus de la « pensée de la totalité », la « récusation du mouvement de la dialectique », l’historicité et « ce qui fait histoire avec un tel événement », les rapports entre « liberté » et « égalité », le « commun comme agir est toujours une histoire à plusieurs », la douleur de l’injustice, la douleur échappant à la justice…



Sans oublier les belles pages sur l’écriture…



Textes de Carmen Boustani, Rosi Braidotti, Geneviève Fraisse, Diane Lamoureux, Martine Leibovici, Mara Montanaro, Florence Rochefort, Marthe Rosenberg, Monique Schneider, Marie-Blanche Tahon, Michèle Zancarini-Fournel.




Lien : https://entreleslignesentrel..
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Andrée Chedid : L'écriture de l'amour

Un détail…

Dans ce livre, on lit ceci (qui laisse perplexe) :

« Ses personnages sont destinés à survivre à la vie éphémère des mortels et au suivi des générations. Ce qui me ramène à la phrase célèbre de Gustave Flaubert sur son lit de mort : "Je vais mourir et cette pute de Bovary va vivre."»

D’où Carmen Boustani tient-elle cette phrase «célèbre» dont tout semble prouver qu’elle est apocryphe ? Sans doute du livre de Roger Grenier "Le Palais des livres" (Gallimard, 2011) qui la cite dans cette formulation, la donnant également pour vraie.

On trouve encore cette citation sous d'autres plumes (avant et après Roger Grenier), sauf celle de Flaubert, avec au moins deux variantes (mais toujours avec le mot "pute" qui n'était guère dans le vocabulaire de Flaubert), ce qui la rend d'autant plus suspecte. Surtout quand elle est présentée comme le dernier mot de Flaubert «sur son lit de mort» puisque l’auteur de "Madame Bovary" a été foudroyé par une "apoplexie" qu’il n’a pas eu le temps de voir venir comme en témoigne Guy de Maupassant dans une lettre à Ivan Tourgueniev datée du 25 mai 1880, laquelle rapporte qu’il dit seulement à sa bonne : «Je vais avoir, je crois, une espèce de syncope» avant de réclamer, pas plus inquiet que cela, un médecin.

http://maupassant.free.fr/correspondance/cadre.php?ord=c&num=181

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Andrée Chedid : L'écriture de l'amour

Andrée Chedid apparaît dans ce qui la faisait effectivement attachante : sa sérénité, son élégance, son enthousiasme, sa conscience des autres, son indépendance d'esprit, sa relation aux malheurs du monde. Une belle personne.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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