Carol Valet, Carol Nelson & Claudine Gardères - Les troubles dys chez l'adulte
L'école représente un acteur incontournable qui mériterait une modernisation tenant mieux compte des avancées scientifiques et des besoins de tous les enfants. Les études sur le sujet ne manquent pas et nombreuses sont les améliorations possibles, que ce soit au niveau du rythme scolaire, de la formation des enseignants, de la structure des établissements, des programmes, des relations enfants -enseignants ou encore de la préparation de nos jeunes pour le monde du travail et la vie en société.
Bouger est donc essentiel pour le bien-être. Malheureusement, les opportunités de se déplacer pendant la journée scolaire sont limitées. Certains enseignants vont même jusqu'à priver de récréation les élèves n'ayant pas terminé leurs exercices à temps. Cette punition ne devrait être utilisée pour aucun enfant et encore moins pour un enfant hyperactif. Pour eux, se dépenser est un besoin vital.
N'y a-t-il pas quelque chose d'absurde dans le fait que l'on cherche à "soigner" les Dys alors qu'ils ne sont pas malades ? A l'instar de Béatrice Sauvageot, orthophoniste formée aux neurosciences, nous devons arrêter de vouloir les "guérir", et simplement accepter leur mode de fonctionnement différent. Pour ce faire, il faut les aider à contrôler leur dyslexie et les accompagner dans les domaines où ils rencontrent des difficultés, principalement en développant leurs poins forts, la créativité en faisant partie.
Comme les dyslexiques ne peuvent pas compter sur l'écrit pour révéler leurs capacités, ils ont tendance à développer des facultés exceptionnelles à l'oral. Ils sont capables de simplifier et de synthétiser des sujets très complexes [..]. Richard Branson, fondateur de Virgin, a attribué à sa dyslexie une partie de son succès en tant qu'entrepreneur, notant que les personnes présentant ce trouble possèdent les compétences du futur. Ainsi, il déclare dans un billet de blog :
Ma dyslexie a façonné Virgin dès le début et l'imagination a été la clé de nombre de nos succès. Cela m'a aidé à voir grand mais à garder nos messages simples. Le monde des affaires se laisse souvent enfermer dans les faits et les chiffres - et si les détails et les données sont importants, la capacité à rêver, à conceptualiser et à innover est ce qui distingue ceux qui réussissent de ceux qui échouent.