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Citation de carolinemolino


C’est alors que je l’ai reconnue. Cette joie intense. Ton visage, tes yeux brillant sur moi seule, et le fond qui tournoie. C’est une valse. La musique tourbillonne dans nos veines. Transfusée de tes veines à mes veines, de ta peau à ma peau. Nous valsons enfiévrés et le monde chavire. Nos rêves se frottent, se confondent éblouis. La vie s’étale devant nous, toutes les maisons nous attendent, mystérieuses, peuplées d’enfants inconnus, tous les jardins, tous les paysages inexplorés, je les lis dans les fenêtres ouvertes de tes yeux, sur la courbe tendre de ta joue, sur la fossette qui ponctue tes lèvres douces.
Ressurgissent en vrac de la ligne grise du temps, des fulgurances effacées – promenade rose et verte dans les bruyères ; ta main chaude sur la mienne ; la combe de notre lit ; soie de ton cou sous ma bouche ; le miracle partagé des
naissances ; le vin pétillant des révoltes. L’écheveau de nos vies emmêlées, tricotées patiemment point à point, avec ses mailles sautées, ses effilochures, ses fils perdus par inattention et ses dessins fabuleux.
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