A Vilnius, nous sommes chez les Polonais. Si nous pouvons nous y promener librement, ce n'est pas le cas des Juifs vivants sur place. Les Polonais haïssent leurs Juifs. Ici, ces derniers crèvent de faim et la crise mondiale de 1929 a encore aggravé leur situation. (...)
Cet épisode ne me laissera pas indemne non plus. Le yiddish, ma balbutiante langue maternelle, me devient plus qu'une langue, c'est un acte de résistance, un honneur, une patrie. (p. 189)