Caroline Vu

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥

Un nouveau roman de Caroline Vu, comme ses précédents romans, elle nous raconte la réalité de la guerre du Vietnam et de ses effets après son passage. Quelles sont les séquelles sur les Vietnamiens, on se retrouve en 1966 au Vietnam pour nous amener jusqu'à la fin aux États-Unis d'Amérique. Au milieu d'une famille vietnamienne qui a survécu aux atrocités de la guerre. L'histoire nous explique le contexte social, politique, historique, au Vietnam et aux États-Unis, les relations entre les soldats GI, le Viêt-Cong (Le Front national de libération du Sud Viêt Nam était une organisation révolutionnaire communiste vietnamienne.), les boats peoples, les enfants métis qui ont été déportés vers les États-Unis.

Ce roman est assez percutant puisque les thèmes abordés sont très importants et intéressants. Caroline Vu a voulu expliquer la vie de ces enfants venus sur les boats peoples, à leur arrivée aux États-Unis, l'immigration, la langue qui n'aide en aucun cas la communication, la couleur de la peau différente, la culture qui ne ressemble pas à celle du Vietnam. On comprend que l'intégration des enfants métissés était difficile et compliquée puisque les repères des enfants étaient complètement disparus pour des nouveaux.

C'est un roman intéressant et remarquable puisqu'il relate des faits historiques, avec une saga familiale très bien écrite et qui garde le lecteur captivé du début jusqu'à la fin. J'aime beaucoup la plume de cette auteure qui arrive toujours à me donner un coup de cœur pour chacun de ses romans, elle écrit à partir de la réalité de son pays en s'inspirant du chemin qu'elle a parcouru jusqu'à aujourd'hui. Elle a une simplicité qui me plaît dans sa forme d'écriture de petits chapitres, des faits bien expliqués en peu de mots, mais avec les bons, elle n'a pas besoin de mettre des fioritures autour de ses mots. Puisqu'elle offre une écriture concrète, humaine et engagée. Je suis tellement heureuse d'avoir lu ce roman et je suis convaincu que d'autres auront aussi des coups de cœur avec ce récit de vie.
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Le personnage pivot de ce récit romancé est le cousin Daniel, qui meurt du sida à Montréal en 1986 et dont personne ne mentionne plus le nom. Du grand-père opiomane jusqu’à ce jeune cousin homosexuel, tous vivent dans leur chair les blessures de la guerre. Avec leurs faiblesses et leurs rêves, ils se débattent pour survivre à la désintégration de leur monde ordonné, disparu dans les vents du changement.

“Un roman hypnotisant qui allie l'historique et l’intime."

Je suis toujours sur la réserve lorsque je commence la lecture d’un auteur que je ne connais pas, qui plus est lorsque le livre n’a pas encore été chroniqué par d’autres. Alors, bien que la 4e de couverture m’avait séduite, j’y suis allée sur la réserve, avec la peur de ne pas embarquer dans le style ou dans l’histoire.



La belle surprise a donc été d’autant plus grande et satisfaisante.



Ce roman mêle de manière très équilibré le côté historique avec une belle saga familiale romancée.



Le contexte historique et politique aux États-Unis et au Viet-Nam est bien décrit même si ça aurait pu prendre encore plus de place dans l’histoire. Le livre nous immerge dans la guerre du Viet-Nam de l’intérieur, et fait la part belle aux relations complexes entre les GI et les Vietnamiens. Bien que ça ne soit pas ma première lecture sur ce thème, l’autrice m’a donnée l’envie d’en apprendre encore davantage sur les boat-people, sur ces enfants métis qui se sont vus déportés vers les États-Unis.

Au-delà, c’est tout le thème de l’immigration qui est abordée, la difficulté de communiquer dans une langue totalement inconnue, la couleur de peau, les différences culturelles qui rendent l’intégration compliquée si ce n’est impossible.



D’autre part, on est les témoins d’histoires d’amour ratées et de retrouvailles ratées.

Michael et Mai se sont perdu de vue trop longtemps pour pouvoir envisager de continuer leur histoire ; Nat est arrivé trop tard pour retrouver sa mère…

Mai dégage une très belle énergie, dans laquelle on ressent toute sa joie de vivre. en comparaison avec Mai Ly dont le caractère est beaucoup plus réservé.



Du côté du style, l’écriture est belle par sa simplicité qui laisse toute la place à l’histoire. Les chapitres sont courts, alternant l’histoire de Mai, de Mai Ly, de Michael, de Nat…



Bien que ce roman ne soit pas totalement un coup de cœur en raison de la difficulté que j’ai éprouvé à m’attacher aux personnages, j’ai eu un grand intérêt à découvrir ce roman relativement dense mais très bien écrit.



Merci aux éditions Pleine Lune pour leur envoi et à Babelio pour l’organisation de cette opération Masse Critique spécial Québec.

Boulevard Catinat



Une superbe couverture. Un récit ou l’on ressent très bien le Saigon pendant la guerre du Vietnam, les horreurs, la vie à cette période noire et les séquelles laissées par cette guerre. Ce livre nous fait aussi réaliser que la guerre du Vietnam a affecté tellement de gens éparpillés dans plusieurs pays. Beaucoup de détails, peut-être trop on se demande où tout ça va nous mener. J’ai trouvé particulier que l’histoire soit racontée par l’enfant au début et non par la personne ayant vécue les drames. J’étais parfois mêlée car les noms étaient trop ressemblant et il fallait souvent que je me pose la question “ voyons de qui l’on parle ici”. On saute aussi d’une époque à l’autre et d’un personnage à l’autre ceci rend la lecture difficile à suivre. L’auteure n’a malheureusement pas su capter mon attention plus qu’il ne faut. Par contre, j’ai bien aimé les chapitres courts car même avec une écriture serrée et plus de 400 pages la lecture s’en trouve facilité. Une belle plume, cependant le résumé du livre disait « Se lit comme un thriller », je trouve que cette description est trompeuse car je cherche encore ce qui se rapproche d’un thriller dans cette lecture. Merci à Babelio pour ce livre reçu gracieusement lors de la Masse critique Québec automne 2023, j’ai quand même passé un beau moment, appris certains faits de cette époque et apprécié certains chapitres. L’ensemble m’a cependant un peu déçue.

Le jour de l’anniversaire de la mort de son cousin , presque son frère, vingt-huit ans auparavant , Mai se souvient de sa vie et par la même occasion de l’histoire de sa famille et de son pays le Viêt Nam.

Sur trois générations les destins se mêlent et s’entrecroisent avec pour fil moteur l’histoire d’un pays martyr.

Du grand père opiomane fier de ses études en France et de sa campagne de 40 dans l’armée française et qui lorsque il verra son fils ainé mourir dans la bataille de Hanoi pendant la guerre d’indépendance haïra les Français à Daniel le cousin franco/viet qui meurt du sida maladie que la famille ne voudra jamais reconnaitre on y suit une famille avec ses bons côtés et ses sombres secrets , une famille déchirée entre un passé vietnamien et un présent/futur au Canada et à Paris , une famille déchirée entre les uns quittant Hanoï pour Saigon tandis que les autres séduits par la pensée marxiste restent dans le nord..

Tous vivent dans leur chair les blessures de la guerre avec leurs faiblesses et leurs rêves,

Une saga familiale avec en toile de fond un pays idéalisé , souvent mythique ravagé par une des plus longues guerres du 20e siècle.On assiste à l’agonie d’un monde , celui du Viet Nam au passé colonial et de celui qui fut pendant une bref période

« indépendant » puis coupé en deux avant de connaitre la réunification en 75..

Un roman hypnotisant qui mêle adroitement l'historique et l'intime.

Palawan est un roman à la fois bouleversant et magnifique !

Il faut de la finesse pour raconter la guerre, la fuite, les camps et l’arrivée dans un nouveau pays en embarquant complètement un lecteur d’ici. Caroline Vu a su s’y prendre et livre un roman formidable: Palawan.
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