Ma mère, elle, serrait les fesses pour que je passe le cap de l’adolescence sans trop mourir. Quand je n'étais plus qu'une flaque de boue et de larmes rentrées, elle me disait que ça allait sortir un jour, qu'il ne fallait pas s'en faire, que ce jour-là ça allait faire des étincelles cosmiques, des cratères dans l'univers, que ma fureur ne serait pas perdue pour tout le monde, que les filles allaient adorer ça, les autres aussi; elle délirait en bloc- un langage que je connaissais.