A Turin, cette familiarité est plus souterraine, c’est un discours qui procède par soustractions. C’est un sentiment tout aussi obsédant mai silencieux, qui prend voix dans les espaces vides. C’est pourquoi j’ai la manie de me promener dans les rues à l’aube, quand il n’y a personne dehors. Même le dimanche matin. La ville abandonnée me raconte quelque chose de très intime. Quelque chose que je sais, que je partage, que j’ai besoin d’écouter et de réécouter, de reconnaître.