Les rêves sont des nuages. Et pour qu’ils touchent terre, il faut qu’il pleuve.
Parfois la pluie est douce et chaude et se retrouve dans le sourire des fleurs.
Parfois elle est froide et drue, casse les jeunes pousses qui étaient sorties de terre en espérant porter des fruits.
Cette fois-là, la grêle s’était abattue.
Sur lui, sur elle.
Maírín voulait continuer à fleurir, envers et contre tout, ne pas déverser le poison de l’amertume dans la terre qui soutenait ses pas.
Pour lui, pour elle.
Il lui suffisait pour cela d’encore regarder les nuages, de chanter sous la pluie et d’enhardir son cœur à oser être fou, insouciant, palpitant.
Il lui suffisait d’écouter la voix d’Aydan. Elle lui parvenait en murmures repliés aux creux des vagues quand chantait l’océan.
Juste pour elle, comme une caresse au grain de sa peau.
Il ne faut jamais oublier que la vie peut-être bonne, jamais...