[...] cuisiner c'est rendre l'éphémère inoubliable.
Par peur de l'inconnu, du mystère, du vide abyssal, la mort, en Occident, est taboue, on en parle en baissant la voix, à demi-mot, par peur qu'elle nous contamine.
Une vie sans amour, c'est une vie à ne pas vivre.
Aimer la vie, c'est savoir s'ouvrir à tout, ressentir, combattre ses peurs.
A la maison, on ne parlait pas beaucoup de la mort. Mon père racontait que le journaliste et aventurier Philippe de Dieuleveult était venu à la maison parce qu'il avait besoin de quelqu'un pour aller au Congo . Mon père n'avait pu l'accompagner, c'est un voisin qui y était parti et ils n'étaient jamais revenus...
L'amour, c'est la quintessence du divin quand il est partagé et l'absolue souffrance quand il ne l'est pas.
L'amour, c'est un émerveillement continuel, ininterrompu, renouvelé à chaque instant, entretenu comme un feu.
Le hasard n'a pas de censure et il m'a expliqué que la seule chose qui nous appartienne, c'est le présent .
Nous sommes des solitudes qui, de temps en temps, en trouvent une autre pour faire un bout de chemin.
C'est le voyage en lui-même qui est intéressant, pas l'endroit où l'on va.