Nous allons partager l’addition et ce repas me reviendra beaucoup plus cher que si j’avais mangé la même chose seule. Je fais un travail mental et me rappelle les bonnes paroles de mon mari : il arrive que l’on paie quand il n’y a aucune raison, ce n’est pas grave, il faut pouvoir le faire. Pouvoir. Je veux pouvoir le faire.[…]
L’addition est sur la table. Ils ont, entre-temps, commandé d’autres verres de vin. Je n’y puis tenir. Je sors trente dollars de mon portefeuille : « Voilà pour moi. » dis-je, sans ajouter ce qui est implicite : mon repas se montant à dix-huit dollars service compris, je pense que c’est suffisant…