Comme l'écrivait la princesse Bibesco, la Roumaine, l'amie de Proust, à propos de la France qui l'avait accueillie : « L'obligé, en amour, c'est celui qui aime. » Simone Signoret est des nôtres, parce qu'elle aimait assez l'illusion pour donner le spectacle du vrai. Et qu'elle aimait trop la vérité pour ne pas reconnaître la beauté de l'illusion. Et qu'en même temps, elle était lucide. Sur elle-même, sur ses joies, ses chagrins, ses peurs. Et sur son époque, presque toujours, en tout cas à la fin de sa vie.
1401 - [Le Livre de poche n° 4294, p. 18]