Comme une coupe de vin de Grèce, Anne savourait ce bonheur complet, éphémère. En cet instant, le roi était tout à elle. La jeune femme sentait sa chaleur, la force qui se dégageait d’un corps que les années n’étaient pas parvenues à dompter. Se donner à lui n’était pas pour elle la perspective d’un plaisir, mais celle d’une complète victoire. La couronne serait alors entre ses mains et, à sa guise, elle la poserait sur sa propre tête.