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Citation de DETHYREPatricia


Autour de lui sont rassemblés quelques-uns de ses oncles Guise, chefs de la puissante famille lorraine, la reine Marie et la reine mère Catherine. Un vague sourire tire la joue balafrée du duc de Guise. À quoi songent-ils les uns et les autres ? À cette jeune vie qui s'achève ou à leur propre destin ? François mort, les Guises savent qu'ils perdront une grande partie de leur influence. Catherine n'osera pas les éloigner, mais elle se tournera vers le chancelier Michel de l'Hospital après avoir écarté d'un revers demain ses cousins Antoine de Navarre et Louis de Condé, toujours en attente d'une exécution pour trahison. Mais les Guises ne craignent guère ces princes du sang versatiles, tantôt catholiques, tantôt parpaillots, selon leurs intérêts personnels ou les pressions exercées sur eux. C'est la reine mère Catherine de Médicis qu'ils redoutent. Muette sous ses voiles noirs, elle garde un œil sur son fils mourant tout en échafaudant des plans. Cela se devine à son air absent, ses lourdes paupières mi-closes. L'araignée tisse sa toile. Une fois Charles sur le trône, elle s'emparera de la régence. L'enfant n'a que dix ans, elle a des années devant elle pour imposer ses vues, mater les opposants, les neutraliser par la flatterie ou en exacerbant leurs ambitions. Elle cherche un équilibre entre les catholiques et les protestants, non par sympathie pour ces derniers mais pour maintenir l'ordre dans un royaume qui appartient à sa seule famille.
Elle vante haut ce qu'elle hait tout bas et fera son possible pour attiser les haines entre Guises et Bourbons. Lorsqu'ils se déchireront, elle régnera.
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