Citation de PiertyM
- Que sais-tu de mes convictions, maman? Que sais-tu de moi? Sûre que tes convictions étaient les seules valables, jamais tu ne m'a accordé un vrai moment d'attention. Tu décidais, tranchais, sans être effleurée par l'ombre d'un doute, alors que moi je n'étiolais ou me révoltais parce que tes certitudes ne me concernaient pas. Tu me voulais à l'image de papa ou de Raymond, au pire comme un artiste mondain....
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Je cherchais quelqu'un qui puisse me parler, comprendre mes enthousiasmes et me guider, mais autour de moi, je n'avais que le silence, des préoccupations matérielles et mondaines que je fuyais. Alors, je me terrais dans ma chambre, je lisais, je rêvais, je m'enfermais en moi-même. Puis, sans me demander mon avis, tu m'as expédié dans la Creuze pour me ''refaire une santé''. Là, j'ai découvert la liberté. La nature, les bêtes sont devenues ma société et je me suis senti au milieu d'elles plus épanoui que dans mon isolement.....
Ma révolte a fait place à une sérénité. Je voulais être poète et espérais que quelques-un de mes semblables goutteraient à mes œuvres. Lorsque j'ai regagné Paris, rien n'avait changé à la maison. Toujours y régnaient le masque de l'efficacité, de la respectabilité et les mesquinerie liées à l'argent. Je n'étais plus révolté, j'avais peur. Peur de devenir comme vous
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Au retour d'un voyage, j'ai rencontré Valentine.... Aussitôt tu l'as détestée parce que les conceptions de la vie étaient à l'opposé des tiennes. Elle croyait en moi, en mon oeuvre littéraire, et s'est dépensée pour la faire apprécier. mais l'éducation que j'avais reçue m'avait rendu timoré, pessimiste, ôté toute confiance en moi. Je n'ai pas pu la suivre, pas su la remercier et elle est partie. Aujourd'hui, tout est fini pour moi, je n'ai plus d'énergie, à peine ai-je la force d'écrire. Je suis seule.
Jean-Rémy avait parlé en un instant plus que durant trente année de sa vie. Il n'en pouvait plus.
- Il est tard... Je vais me coucher.
,Yvonne Fortier regarde s'éloigner son fils cadet. Elle aurait voulu le rattraper pour le prendre dans ses bras, mais de peur qu'il la repousse, elle resta dans son fauteuil.
- Mon pauvre enfant! soupira-t-elle.
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Je cherchais quelqu'un qui puisse me parler, comprendre mes enthousiasmes et me guider, mais autour de moi, je n'avais que le silence, des préoccupations matérielles et mondaines que je fuyais. Alors, je me terrais dans ma chambre, je lisais, je rêvais, je m'enfermais en moi-même. Puis, sans me demander mon avis, tu m'as expédié dans la Creuze pour me ''refaire une santé''. Là, j'ai découvert la liberté. La nature, les bêtes sont devenues ma société et je me suis senti au milieu d'elles plus épanoui que dans mon isolement.....
Ma révolte a fait place à une sérénité. Je voulais être poète et espérais que quelques-un de mes semblables goutteraient à mes œuvres. Lorsque j'ai regagné Paris, rien n'avait changé à la maison. Toujours y régnaient le masque de l'efficacité, de la respectabilité et les mesquinerie liées à l'argent. Je n'étais plus révolté, j'avais peur. Peur de devenir comme vous
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Au retour d'un voyage, j'ai rencontré Valentine.... Aussitôt tu l'as détestée parce que les conceptions de la vie étaient à l'opposé des tiennes. Elle croyait en moi, en mon oeuvre littéraire, et s'est dépensée pour la faire apprécier. mais l'éducation que j'avais reçue m'avait rendu timoré, pessimiste, ôté toute confiance en moi. Je n'ai pas pu la suivre, pas su la remercier et elle est partie. Aujourd'hui, tout est fini pour moi, je n'ai plus d'énergie, à peine ai-je la force d'écrire. Je suis seule.
Jean-Rémy avait parlé en un instant plus que durant trente année de sa vie. Il n'en pouvait plus.
- Il est tard... Je vais me coucher.
,Yvonne Fortier regarde s'éloigner son fils cadet. Elle aurait voulu le rattraper pour le prendre dans ses bras, mais de peur qu'il la repousse, elle resta dans son fauteuil.
- Mon pauvre enfant! soupira-t-elle.