Elle s’était assise sur le canapé, pour prendre le temps. Le temps de la curiosité. Le temps de l’impatience maîtrisée. Estelle aimait bien ses moments de la vie où l’on s’apprête à voir, à savoir. Ces moments au bord de la découverte, qu’elle pouvait étirer, pour faire durer l’inconnu. C’est sa façon à elle de ralentir le temps, de courber un peu l’éphémère.