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Citation de Christie71


En janvier 1976, Jacques Chirac se rendit en voyage officiel en Inde pour rencontrer Indira Gandhi. Europe 1 m’y avait envoyée. Quelque chose m’avait frappée : lui souvent si gauche pour s’exprimer en public montrait une aisance incroyable avec les chefs d’État ou ses homologues étrangers, comme s’il les connaissait depuis toujours. Je me ferais la même réflexion lors de sa rencontre avec Mikhaïl Gorbatchev, l’homme de la Perestroïka, qu’il voyait pour la première fois lors du dîner dans les salons du Kremlin. Je les voyais rire ensemble, comme s’ils s’étaient connus sur un foirail en Corrèze. Quant à la Première mininstre indienne, elle était sous le charme, c’était visible. A l’époque, il entretenait une liaison avec notre consœur Jacqueline Chabridon. Elle était du voyage flanquée de son mari le journaliste Alain Fernbach. Une visite au mausolée Taj Mahal était organisée pour la délégation française. Un car affrété pour les journalistes suivait le convoi officiel. Nous en étions tous descendus pour admirer cette splendeur de marbre blanc. Jacques Chirac avait bondi de sa limousine, Jacqueline était elle aussi descendue la première. Tous deux s’étaient rejoints, ils marchaient devant nous, vite, les yeux dans les yeux, comme s’ils étaient seuls au monde. Un scène incroyable. Loin derrière, Bernadette. Des confrères et des collaborateurs du Premier ministre un peu gênés lui faisaient la conversation. Un quart d’heure plus tard, la visite terminée, nous retournions tous vers nos véhicules. Jacqueline était remontée dans le car, Jacques Chirac dans sa limousine qui sous nos yeux démarrait. Il avait oublié Bernadette sur le trottoir. Il avait la tête ailleurs. Tous cela sous nos yeux éberlués.  
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