Je suis peut-être un peu simple, mais ce genre de titre me met en joie, et lorsque je suis tombée dessus j’ai aussitôt eu envie de lire le roman qui se cachait derrière ! Je ne savais pas ce qu’il recelait, mais il est certain qu’il ne devait pas se prendre au sérieux et devait au contraire déborder de fantaisie. Et puis, il faut peut-être préciser que Flaubert est une de mes passions adolescentes, que Madame Bovary est l’un des rares livres que j’ai lus deux fois et que je buvais littéralement les paroles du prof de français qui nous le fit étudier en première...
L’intrigue tient en quelques mots : tandis qu’il est en expédition au Caire avec son ami Maxime Du Camp, Flaubert se réveille un matin de... 2014, au beau milieu d’une chambre d’un grand hôtel parisien, dans la peau d’un auteur de best-sellers scandinave.
Passé les premiers instants d’incompréhension et de panique, Flötberg prend son parti de la situation et apprend à apprivoiser son nouvel environnement. C’est ainsi qu’il prend connaissance sur Internet des chef-d’œuvres qu’il a écrits. Il découvre également, à sa grande stupéfaction, que son ami Du Camp, qui prétendait au siège d’académicien, jouit d’une postérité bien inférieure à la sienne !
Quant à son entourage, il met ses maladresses et ses surprenantes questions sur le compte d’un accident cérébral. Quoi qu'il en soit, quelle excentricité ne serait pas permise à une star des lettres telle que lui ?
Qu’il se nomme Flaubert ou Flötberg, qu’il vive au XIXe au XXIe siècle, l’écrivain reste fidèle à lui-même. Il s’interroge sur les comportements de ses contemporains et se fait l’observateur de leurs travers, donnant lieu à quelques scènes tout à fait cocasses.
Suffisamment bref pour éviter la lassitude, ce malicieux roman m’a au contraire offert un fort appréciable divertissement, rappelant au passage combien les classiques restent pertinents et précieux. Pour ma part, je n’en ai jamais douté!
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